Une semaine que je suis arrivé, une semaine toute entière que je n’ai pas encore fait de demande de chambre. Non, ça ne pose pas problème, j’assiste à tous les cours, je travail comme les autres, je disparais juste aux moments ou les autres font des trucs chiants… comme ranger… et le mieux reste que personne n’y fait attention. Jusque-là, ou plutôt, pendant les dix derniers jours, j’ai dormi dans le lit de six filles, et de quatre garçons. Pas que j’ai une préférence particulière pour l’un ou pour l’autre mais … soyons réaliste, els filles sont plus faciles a amadouées, je me change en lapereau, ou en chaton et pouf la plupart d’en elle ne peut pas s’empêcher de me cajoler. Y en a même une qui a essayé de me nourrir au biberon … soirée assez spéciale ce jour là mais bon … un peu de lait au bibi, pourquoi pas, je ne suis pas contre les nouvelles expériences.
De toute façon, je disparais au matin, c’est comme ça que ça marche, au petit matin, je m’éclipse et ceux qui sont content tant mieux, les autres me cherchent un moment avant de se dire que j’ai retrouvé mon « maître » peu importe de qui il s’agit.
Ce matin j’ai décider de faire ma demande de chambre, j’ai annoncé que j’étais arriver depuis quelques temps et que je dormais chez un « ami » en attendant d’être loger, on m’a dit que ça ne serait pas long, donc j’attends mon tour, de toute façon, rien ne presse. Là, c’est l’heure du souper et honnêtement, je n’ai aucune envie de m’embêter à faire semblant, alors, après être redevenu un humain, je m’allonge sur un banc a une table vide, une briquette de lait a coté de ma tête, la paille dans ma bouche et je fermes les yeux pour m’y détendre, il sera toujours temps de me chercher un lit plus tard.
J’ai beau porter des vêtements peu discrets, c’est fascinant cette habitude que les autres ont de ne pas faire attention a moi. Ok, mon haut est noir, mais je porte quand même un pantalon a motif écossait. Enfin, encore une journée de calme au paradis des animaux.
Tu n'étais pas du genre à tourner autour du pot. Alors tu n'allais certainement pas le faire maintenant. Allons alors droit au but, tu ne cherchais pas Soul. Non, enfin, pas spécifiquement. Les étudiants savaient que tu étais le mec qui cherchais souvent un endroit à passer ton temps. C'était pas tout ça, mais ils étaient chiants à un moment, les différents professeurs. Tu étais un homme d'action, tu n'aimais pas traîner dans ton bureau chaque jour et ne pas pouvoir rien faire. Tu avais beau être un professeur, tu étais un soldat avant tout. Tu étais habitué à être constamment dans l'action, toujours avoir quelque chose à faire, des créatures à effacer de la surface de la Terre, des recrues à former. C'était presque léthargique comment l'école était ennuyeuse certaine fois. Bien sûr, ton rôle en tant que prof de pouvoir te donnais quelque permission et tu avais droit à quelques moments d'action, mais ils étaient courts, et trop espacés à ton goût.
Bref, tout cela pour dire que tu étais entré dans la seule salle dans toute l'académie qui possédait la réputation de contenir le plus d'action. Combat de nourriture, guerre de fourchette, duel de couteau. N'importe quoi qui pourrait te guérir de ton ennui. C'était bien la réputation qu'une cafétéria possédait. Être la seule salle dans toute l'académie qui ne possédait aucune autorité. C'était bien ça le préjugé sur les réfectoires. Tu étais bien content de ça. Tu étais venu à l'école, car donner des ordres à des p'tits fucks, ça te manquait, pas pour faire la sieste... Pas que ça t'empêchait non plus de le faire dans la classe des autres profs. Une mauvaise influence ? Toi ? Naaan, totalement pas.
C'est donc accompagné d'une température froide que tu entras dans le réfectoire. Certain avait appris a en avoir peur, d'autre à être joyeux. C'était leur avis, et tu t'en battais bien les couilles de ce qu'ils pensaient de toi. S'ils voulaient gâcher leur temps à se faire une idée de toi, let them. Laissant ton sarrau voler derrière toi, tu mis une main sur ton chapeau, l'empêchant d'aller voler vers l'horizon. Ukulele dans le dos, tu étais curieusement sans ton arme de prédilection, ton magnifique shotgun. Où était-il passé dites-vous? Ce serait spoiler si je vous le disais.
C'est en apercevant un de tes nombreux élèves à une table tout seul. Solem Soul, si tu t'y connaissais bien. Tu n'oubliais pas un visage, alors tu n'avais aucune inquiétude qu'en à l'identité de ton élève. - Soul. Alors on a eu marre des lits des autres? Tu ne retenais pas tes insultes, et tu ne ferais pas une exception pour cet élève pervers. Pas que tu ne l'étais pas non plus.
Two Perverts walked into a bar... Sounds a little like the beginning of a joke, no?
Au final, être ici, allonger sur un des banc s’était pas trop mal, peut être que j’y resterais pour la nuit, je prendrais une forme de souris, j’irais dormir dans un des placards et grignoter tout ce qui pourrait me passer sous la main… ou celle d’un lapin, et je me laisserais ramener par une des cuisinières avant de disparaître au petit matin après avoir dormi dans un nid de coton, elles me chercherait quelque jours, elles le font toujours, mais elle comprendrait vite qu’elle n’avait pas besoin de chercher plus, que j’étais tout simplement reparti comme j’étais arriver.
Ou peut être juste que j’aurais la flemme, que je retournerais dans une chambre déjà visitée, je m’étalerais sur le coussin de quelqu’un qui n’aurait pas le courage de bouger un si beau petit chaton et je dormirais super bien pendant qu’elle ou lui se plierais dans tous les sens pour m’éviter. J’étais tout a mes pensées, aspirant lentement mon lait fraise a travers ma paille quand une paire de jambe pas invitée se pointa. Il ne me fallut pas bien longtemps pour reconnaître cette odeur. Un prof… comme si j’avais eu envie qu’un prof vienne se joindre a moi ici …
-Alto, alors, on en a eu marre de son vieux savon ?
Bah quoi, moi aussi je pouvais souligner des choses qui sautaient aux yeux. En plus, pourquoi je ne l’appellerais pas son nom, il avait fait pareil pour moi, et s’était pas trop mon genre de partir sur une base de respect parce que monsieur était prof, il venait clairement chercher les ennuis et je n’avais aucune intention de jouer les bons petits cochons silencieux.
-Jaloux ? je vous apprendrais un jour, si vous êtes sages.
Je m’assis face a lui, posant mon lait sur la table tranquillement, mes jambes, sous la table, étaient croisées, mes yeux en revanche n’avaient pas le plus petit intérêt pour lui, pourtant, ils ne le quittaient pas, je n’allais pas baisser les yeux sur mon lait il serait capable de prendre ça pour un quelconque aveux de faiblesse.
- Alto, alors, on en a eu marre de son vieux savon ? Il avait du culot ce gamin! Tu aimais ça! Les élèves avec assez de cerveau pour répondre à un professeur comme s'il était son égal, tu aimais ça. Cela démontrait une certaine confiance en soit qui était absence de la plupart de la population, qui te tombait sur le système. Te faire courir après par des petites fuckers simplement car tu étais un prof et tu avais l'autorité ne faisait que te faire enrager davantage. Et puis, il ne fallait pas oublier que les femmes avaient un dégoût de toi, et tu le savais très bien. C'est bien pour cette raison que tu aimais beaucoup plus le malaise que tu causais quand tes élèves les plus gênée t'approchait, soit pour remettre un devoir, soit pour un examen. C'était la minime bonne partie de leur personne. Tu n'étais pas un roi! Et si tu l'étais, qu'ils aillent se faire foutre! - Jaloux ? je vous apprendrais un jour, si vous êtes sages. Tu souris en mettant tes pieds sur la table. Tu croisas les bras en répondant, plus amusé qu'intimidé ou insulté. - J'aurais bien une chance si les filles arrêtaient de s'enfuir à chaque fois qu'elles se pointent le bout des fesses. Dis-tu en prenant une gorgée du café que tu tenais dans les mains. Tu devais avouer qu'il y avait une touche d'alcool très fort dedans. Tu reposas ton verre sur ton ventre, une main derrière la tête, ton chapeau sur la tête. Celui-ci fumait encore. Tu revenais d'un entrainement où tu avais dû montrer à des p'tits fuckers comment viser. Apparemment, l'ordre de tirer partout sur la cible sauf sur ton chapeau, ils étaient trop con pour le comprendre.
Changer de table ou ne pas changer de table, là est la question.
Voilà que monsieur « je suis un enseignant qui veut donner des leçons » se décidait à mettre les pieds, sur la table, franchement, y en a qui ne mange pas sur ce truc-là. Enfin, je ne vais pas plus m’en formaliser que ça, de toute façon ça n’est pas comme si j’avais eu la moindre raison de râlé, c’est lui l’autorité.
-Nop.
Toujours pas une insulte mais faut savoir être réaliste quand même.
-En règle générale, les filles aiment bien les gens qui ont un minimum d’éducation, ou qui sont assez mignon pour les attirer, a part une fille des plus creepy, je vous vois très mal trouver quelqu’un dont vous pourrez scouaté le lit.
Non, même pas un mot sur ses pieds sur la table mais quel talent. L’odeur forte du café était bien montée sur cette petite table, et pas besoin de le préciser effectivement, elle n’était pas seule dans cette tasse… ah les enseignants.
-Tout ceci ne devrais vous inquiété, que le jour ou c’est votre chambre a vous que j’investirait.
Aucune chance, trop d’odeurs de bruler, d’alcool et pleins d’autres choses que je n’avais absolument aucune envie de sentir, après tout, sous la plupart de mes formes, mon odorat était plus que développer, ça sentirais pas la rose, j’en aurais mal au nez, comme chez l’autre fille là, celle qui porte trop de parfum …
-Encore une expérience ratée, ou alors on vous a à nouveau pris pour cible ?
- Tout ceci ne devrais vous inquiété, que le jour où c’est votre chambre à vous que j’investirais. Tu souris. Le gamin avait un cul. Une chance pour toi que tu ne cherchais pas de relation sexuelle ni romantique. Un loup solitaire, comme on dirait. Tu aurais plus opté pour une vipère, vu tes yeux et ta personnalité, mais les expressions, c'était bien une des rares choses que tu ne contredisais pas. Aussi, ça aidait que tu étais asexuel, auparavant homosexuel. Alors les femmes, alors non merci. - Encore une expérience ratée, ou alors on vous a à nouveau pris pour cible ? Levant les yeux vers l'objet en question, celui-ci venait lentement de ce calmer les fumeroles. Bien sûr, une partie du chapeau était réduit en un trou assez claire, au contour noir et encore chaud. Cela faisait une bonne dizaine de minutes que tu revenais de ton cours, et ton accessoire était encore chaud au bord, ce qui en disait fort à la puissance du gamin. Et dire que ce pouvoir avec autant de potentiel était gâché sur des gamins sans tête et con comme des cochons sans cervelle. C'en était presque désolant... Presque. Tu t'en battais bien les steaks si les fuckers étaient intelligents ou non, c'était leur vie après tout. Après le cours de base, c'était leur choix s'ils voulaient foutre en l'air leur pauvre petite vie en gâchant leur potentiel.
Tu rabaissas les yeux, regardant dans les yeux Salem. - Des fuckers qui savent pas viser. Dis-tu comme simple réponse, reprenant une gorgée de ta liqueur corsée. Reposant ton verre, tu détournas la tête pour voir entrer dans le réfectoire le fameux gars qui avait fait un trou dans ton chapeau. Enlevant tes pieds de la table, tu détournas la tête, un léger sourire sur le visage. Tu avais foutu le chapeau du mec en feu, un feu rapide et dangereux. Le gars l'enleva rapidement, le jetant à terre pour voir ce dernier se réduire en cendre rapidement. La vengeance est un plat qui se mange froid, enfin, chaud dans ce cas-ci.
Je n’ai pas bougé, je n’ai rien dis sur ses pieds mal placer, et même si je lui ai envoyer pas mal de piques, de toute évidence, il n’en à relever aucune, bien au contraire, il a semblé absolument perdu pendant un moment, comme s’il avait déconnecté de notre réalité, puis, tout naturellement il a planté ses yeux dans les miens. Et même si ce genre de contact n’est pas particulièrement plaisant, je n’ai encore une fois rien dit. Je n’ai rien à cacher, si s’incrusté dans la chambre des autres avait été une faute, j’aurais été puni depuis bien longtemps donc je n’ai plus rien à ajouter là-dessus et je n’ai pas encore mis le feu a son vêtement moi-même, malgré l’envie que je me dois de reconnaitre très présente. -Navré, mais je ne partage pas votre langue.
Personnellement je ne suis pas trop dans le mélange et surtout, je ne vois pas de bonnes raisons pour lui de qualifier ses étudiants de « fuckers », normalement s’était plus ou moins au prof de donner l’exemple non ? au moins un minimum et les traités de petits cons parce qu’ils ne contrôlaient pas encore leurs dons, ça restait un mystère pour moi.
-Voilà qui est particulièrement enfantin.
Pas besoin de regarder vers les autres pour comprendre. L’odeur légère du bruler avait caresser mes narines avant même que les cris de terreur de l’élève ne retentissent, probablement était il l’étudiant qui avait raté son attaque et blesser l’égaux de notre enseignant. Je suis décidément ravi de sécher certains cours. Je me suis levé, tranquillement, alors que l’étudiant jetait son couvre-chef au sol, ai pris un pichet sur une table en passant et ai versé son contenue sur le chapeau.
-Certains profs ont besoin de leçons a priori, histoire de ne pas devenir eux même des « fuckers ».
Et je suis parti, je suis un fainéant certes, mais je suis surtout un futur soldat, si je devais laisser les gens souffrir la vanité des autres sans réagir, je serais un bien mauvais professionnel avant même de passer mon diplôme.
- Navré, mais je ne partage pas votre langue. Tu retenus un grognement. Ce gars avait un culot que, auparavant, tu avais trouvé amusant, mais maintenant, il te tapait plus sur le système qu'autre chose. Tu avais beau avoir un caractère dure, tu n'étais pas une personne patiente dans le domaine des autres personnes. Tu avais ton expérience des bons à rien, et tu ne souhaitais pas te faire malmener par un garçon qui avait des petits problèmes et qui voulait le faire ressortir sur d'autre personne. - Voilà qui est particulièrement enfantin. Tu ignoras le commentaire du plus jeune, avant de te retourner pour voir ce dernier s'en aller. Se dirigeant vers un pichet, et éteignant le feu d'un jet d'eau, pas qu'il ne restait grand matériel à secourir. Ce dernier s'en alla accompagné d'un commentaire plutôt arrogant. Tu te retenus de faire brûler les propres vêtements du mec. Soufflant les cheveux de ton visage, tu te relevas. Finissant ton café, tu le jetas dans une poubelle proche de la sortie. Passant à côté de ton étudiant, tu le regardas de haut, en croisant les bras. Le laissant avaler sa salive, tu continuas ton chemin. Avant de vraiment partir du réfectoire, tu claquas des doigts, annulant ta petite démonstration de pouvoir. Tu n'avais pas de pitié ni de gentillesse, mais tu savais que tu n'entendrais jamais la fin des plaintes si tu laissais la pauvre casquette du gars en cendre. Eh puis, tu pourrais réparer ton chapeau toi-même, pas l'autre.
C'est accompagné d'une note de musique d'un Ukulele que le professeur Clef sorti du réfectoire.
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