Et voilà, encore une fois. Cette fois, elle m’a tout simplement abandonné ! Ce que j’étais ridicule. Avoir cru en une humaine… PLUS JAMAIS ! Ce monde n’est peuplé que d’être infâmes, des parasites que la planète doit se traîner tout les jours. Je perdis tout espoir en l’humain comme ce jour, il y a maintenant onze années. Et là, je suis comme un con à ruminer mes erreurs dans mon bureau, mon temple. Puis tout à coup, une étrange sensation montait en moi, une sensation qui m’était familière, très familière, trop familière. Je l’appelais, « l’éveil du diable » C’est notamment la sensation que j’ai eu avant de me diriger vers le collège avec mon katana, pour aller mutilé les salauds qui avait poussé Hideki à faire le grand saut. Cette sensation qui grimpait lorsque je me délectais de leur sang encore frais sur le parquet du collège, ce même sang que je léchais le long de mon katana pour ne pas en perdre une goutte. Oui, c’est cette sensation qui remontait, cette exquise sensation. Comment ais-je pu vivre sans jusqu’ici. Le diable était réveillé, Takar était de nouveau de la partie, et comment ! Je me munis de mes sacro-saints katanas et sorti dehors. « J’anéantirais le mal par le sang. » Mais à partir de là, le black-out.

J’ai repris connaissance, je trempais dans du liquide. J’ouvris les yeux, du sang. Plein de sang, partout. Gros problème : Ce n’était pas le miens. Ma seule douleur était légère, comme une petite migraine. Alors, à qui appartenait-il ? Je me leva et observa les alentours : J’étais à l’extérieur du mur, il y avait une chimère abattue près de moi, je crois que j’ai encore le goût de son sang dans la bouche. À moins que ce ne soit celui des quelques cadavres d’éclaireurs qui m’entouraient ?

Je rentrais finalement à la capitale, taché de sang, il en restait même autour de ma bouche. Étrangement, les gens avaient l’air de me regarder étrangement. Mais ma folie sanguinaire était passée, et heureusement pour eux. J’espérais tout de même que je n’avais pas tué les autres éclai… Ouais non en fait j’en avais plus rien à faire. Cependant, après ça, peut-être devrais-je me retirer de l’armée tout simplement ? Ça serait un gâchis pour mes talents de stratège qui surpassent de loin tout les autres stratèges de l’armée, mais je refuse d’être dirigé par des imbéciles. À moins que je prenne la tête de toute l’armée ? Imaginez, un fou comme moi à la tête de l’armée. Le rêve. Il n’empêche que je ferais un sacré ménage dans ce système mou et corrompu.

Mais comme je ne pourrais pas réaliser un tel projet, étant donné qu’il vaut mieux ne pas être seul dans une telle entreprise, hors, j’étais totalement seul, je préférais me dire que je n’avais plus ma place dans l’armée. Ou plutôt, que l’armée et l’humanité toute entière ne me méritait plus. Cependant, je n’avais plus ma place nul-part. Prof ? Aucun intérêt, l’humain restera comme il est, surtout si je suis le seul à essayer de rééduquer les mômes. De toute façon, c’est une cause perdu. Peut-être que mon destin était simplement, et ce depuis le début, aux côté de mon vieil ami. Alors je levais les yeux, là, au beau milieu de la place centrale de la ville, alors que j’étais recouvert de sang de la tête au pied, et je dit à voix haute :

- Alors Hideki ? Qu’en dis-tu ? Tu vois, je n’ai plus ma place ici, tu avais sans-doute raison à l’époque. Tu étais faible, donc tu as fuis ce monde. Peut-être que je devrais le quitter car cette espèce ne me mérite tout simplement pas.