Aujourd’hui n’est vraiment pas un jour comme les autres. J’étais en dehors du champ de force, mais pas trop loin de la capitale lorsque l’on m’appela pour rapatrier d’urgence toute l’escouade à la capitale. Il est rare que l’on me donne si peu d’informations pour un ordre aussi surprenant. Je crois qu’il s’agissait d’un simple oubli de leur part, ils avaient l’air très pressé et ils en auraient sans doute oublié de me dire ce qu’il se passait. Quoi qu’il en soit, nous avons respecté cette ordre et nous sommes repartis pour la capitale le plus vite possible.

Nous n’étions pas bien loin, heureusement. Et lorsque j’aperçus vaguement le champ de force au loin, il semblait fissuré. Nous étions encore loin, et j’espérai qu’il ne s’agisse que de mon esprit qui me jouait de tours. Mais les autres éclaireurs avait l’air surpris en regardant le champ de force. J’espérais que ce soit l’ordre de repli qui les avait surpris plutôt que ce que je pensais voir sur le champ de force. Alors que nous nous approchons rapidement du champ de force, un éclaireur est venu me parler.

- Vous voyez le champ de…

Au même moment, un événement vint balayer tout nos doutes. Un événement si impressionnant que l’éclaireur ne put finir sa phrase. Et même si il l’avait fais, je ne l’écoutais plus. Les champs de force venaient d’exploser. Plus rien ne protégeais la ville des créatures extérieur. Et voilà, l’humanité ce sentais invulnérable derrière ce champ de force, cependant, rien ni personne ne résiste éternellement. C’est dans ce genre de moment que l’on va pouvoir constater la vrai nature des humains. Celle que je déteste tant. Oui, telle fut ma première pensé après l’explosion. Cependant, je devais vite arriver à la capitale et me battre pour protéger les habitants. Je ne sais pas si ils le méritent mais si je ne le faisait pas, je ressemblerais trop à ses humains que je méprise tant.

J’entre finalement dans la capitale. C’était la grande panique ici. L’armée semblait désordonnée et débordée. J’entendis un grondement pas très loin. Je me tournait vers l’origine de celui-ci, c’était une chimère. Elle semblait occupé avec un seul gardien. « Un seul homme ne pourrait pas s’en sortir face à une chimère. » Je dégaine mes deux katanas et cours vers la créature. Je profite qu’elle soit occupée par le gardien pour arriver derrière son dos et commencer à l’attaquer. Je lui plante mes katanas et recule immédiatement. J’imagine que ça va attirer son attention alors je me prépare à sa réaction.

J’avais surpris la chimère, et c’est pourquoi j’avais attiré son attention. Cependant, cette créature est intelligente. Il m’est déjà arrivé d’en affronter lors d’une expédition, et très souvent, l’escouade ne rentrait pas entière… Cette créature est pourtant solitaire, mais elle se sert d’avantage de sa matière grise que les autres. C’est pourquoi, j’aime me battre contre ce type de créature en temps normal. La force ne suffit pas, sans la moindre stratégie, nous sommes fichu.

Le gardien profita de ma « diversion » pour tirer à son tour. L’effet de surprise lors de mon arrivée avait fait sont effet. Mais maintenant, ça allait être plus délicat. La créature n’allait pas simplement se mettre à regarder celui qui lui avait fait mal à tout de rôle. Un Beowulf l’aurait peut-être fait mais pas une chimère. C’est certainement pourquoi, elle préféra resté concentré sur moi et m’attaqua. La précision d’une chimère est hors paire, éviter le coup est donc très difficile. Cependant, ça force est trop conséquente pour simplement la parer aux katanas. Après un calcule rapide de la situation, j’en conclu qu’il valait mieux essayer de l’esquiver. De plus, il me fallait vite rejoindre le gardien pour qu’on puisse ce concerter et l’attaquer plus intelligemment. J’esquivai donc en essayant de la contourner et de le rejoindre.

Pendant mon esquive, je pris tout de même un coup de griffe. Il était superficiel, j’avais limité les dégâts en agissant rapidement. Cependant je crois que mon visage en restera marqué, et du sang coule de ma plaie. En temps normal, je me serais poser tranquillement à l’abri des regards et j’en aurais profiter pour en boire un petit peu. Le goût du sang ne m’a jamais quitté depuis le jour où j’ai vengé Hideki… Bref, j’étais tout de même parvenu à rejoindre le gardien.

- Je passe les présentations pour cette fois, pour des raisons évidentes. Il va falloir jouer ça intelligemment. Je vais essayer de garder son attention au corps à corps affin que tu puisses l’allumer d’ici. Cette stratégie ne tiendra qu’un certain temps car je ne tiendrai pas éternellement. Lorsque j’irai mal, il faudrait que tu puisses récupérer son attention, je t’assisterais à l’aide de ma télékinésie.

Mes instructions avaient été longues et la créature était prête à nous attaquer à nouveau. Nous n’avions plus de temps, je n’eus même pas le temps d’écouter sa réponse, je courra pour essayer de garder son attention. Je devrais faire confiance à ce gardien pour l’instant. J’espère que les gardiens n’ont pas trop rouillé en restant à l’abri dans la capitale pendant si longtemps.

Alors que je retourne me confronter à la chimère, elle s’apprête à m’asséner un violent coup. Heureusement, le tire du gardien ralentit légèrement la chimère, suffisamment pour me laisser contre attaquer. Je lui asséna un grand coup avec mes deux katanas en espérant lui faire suffisamment mal. Cela serait loin de l’achever, c’est sûr, mais il fallait multiplier les blessures pour qu’elle en meurt.

Mon coup m’avait beaucoup trop rapproché de la chimère. Elle tenta un nouveau coup qui me serait impossible d’esquiver vu notre proximité. Le parer me ferais trop mal alors j’arrêtai son coup à l’aide de ma télékinésie. Je stoppa son bras alors qu’il allait me heurter de plein fouet et je le repousse juste assez pour avoir le temps d’esquiver.

Ce battre contre une chimère à deux est décidément très fatiguant. À ce rythme, je ne tiendrais pas très longtemps. Je ne suis pas d’un naturel très combatif, je préfère de loin utiliser ma matière grise à mes muscles, mais là, cette composition était, pour l’instant la meilleure stratégie que l’on puisse mettre en place dans cette précipitation. Il va falloir continuer ainsi. Je pourrais peut-être, difficilement arrêter un prochain coup de sa part, mais après celui-ci, rester au corps à corps avec cette chimère serais du suicide. Mais j’ai l’attention de lui asséner un dernier coup avant de devoir reculer. Si le gardien agit bien, il pourrait m’offrir une petite opportunité, comme toute à l’heure. Ce n’est qu’en travaillant ainsi, en coordonnant nos attaques que l’ont pourra venir au bout de cette chimère.

Peut-on vraiment en arriver à bout de cette chimère ? De toute façon, la question ne ce pose pas. On y arrive ou on y reste, c’est tout. Et je n’est pas décidé de mourir aujourd’hui, alors c’est elle qui mourra ! Alors que la créature s’apprêtait à m’asséner un nouveau coup, une immense lumière vint nous éblouir. C’est certainement le gardien qui a fait ça, et il a bien fait. J’en profite pour m’éloigner afin de reprendre mon souffle, sans oublier bien sûre, de lui faire une nouvelle entaille au passage. Cependant je ne sais pas si elle lui fera vraiment mal. Je n’est plus de force et j’essaie de fuir tout en faisant cette attaque. J’espère que ça ira quand même.

Que décidera de faire la chimère ? Si elle revient vers moi, je suis mal. Une telle occasion de retraite ne se représentera pas si facilement. Il y a désormais, environ la même distance entre elle et moi qu’entre la chimère et le gardien. Je reste sur mes gardes au cas où elle ce déciderais de revenir me finir. Je me prépara à user de ma télékinésie car, n’ayant plus vraiment de force, c’est tout ce qu’il me reste le temps que je me repose un peu. Il va falloir que je fasse d’avantage d’exercice…

Alors que la lumière ce dissipe, je vit arriver sur moi, à toute vitesse, comme un petit rocher parfaitement bien visé. J’eus tout juste le temps de l’arrêter avec la télékinésie. Ce n’est pas étonnant, la chimère est une créature vraiment intelligente est très précise. Elle sait ce servir de son environnement pour nous atteindre. Mais ce rocher fut compliqué à arrêter et m’avais demandé encore beaucoup d’énergie. En espérant que mon partenaire parvienne à récupérer ce attention.

J’étais à bout de souffle. Mes dernières forces avaient été pour arrêter ce rocher à l’aide de la télékinésie. Heureusement, mon coéquipier ce mit à tirer sur la chimère et elle daigna enfin me laisser tranquille pour se concentrer sur le gardien. Je m’abrita non loin du combat. Je gardais de vue tout ce qu’il se passait mais la chimère était de dos et elle bloqué ma vue sur le combat. J’en profita pour constater un oiseau duquel semblait venir cette lumière qui nous avait éblouit. Cet oiseau appartient sans-doute au gardien. La chimère semblait souffrir des coups apporté par le gardien. Bon, ça reste une chimère. En un contre un, il est fichu. Les force que j’avais récupéré me servirait au moins pour une attaque à distance.

Je m’approche un peu, tout en faisant attention à ne pas reprendre l’attention de la chimère, même si là, il y avait peu de chance. Puis je fit léviter un de mes katanas avant de l’envoyer tout droit sur elle. Étant de dos, la meilleure chose que je puisse faire, c’est d’essayer de la trancher au niveau du tendon d’Achille. Si ça fonctionne, ça aura au moins pour effet de la déstabiliser, voir même, avec un peu de chance, de l’immobiliser, mais là, c’est beaucoup en demander… Néanmoins, ce n’est pas impossible car notre cible semble bien amochée quand même. Les attaques à répétition sur elle avaient été efficaces. Suite à mon attaque, je me remet de côté pour essayer de reprendre encore quelques forces. Je ne sais pas combien de temps il va pouvoir garder l’attention de la créature, mais il y a un moment où il va devoir se reposer. J’imagine qu’il réutilisera son oiseau à ce moment là. Ce sera signe que je devrais revenir de front. Tant que ce n’est pas le cas, je vais continuer mes attaques à distance.

Le gardien tenait bien et cela me permettait de reprendre mes forces. La chimère semblait boiter, ça veut dire que mon coup l’avait déstabilisé ! Maintenant, il va falloir commencer à abréger ce combat. Se précipiter ne sers à rien, mais si on prend trop notre temps, la chimère finira par nous avoir à l’usure. Je dégaina un katana et je me prépara à la renvoyer par la télékinésie. Je souhaitais lui sectionner le deuxième tendon, mais c’est là que je vis ce coup de patte. Le gardien ne l’avait pas esquivé, avait-il eu un petit coup de mou ? Un instant de faiblesse exploité par la créature ? La fatigue doit commencer à s’accumuler, ce n’est donc pas étonnant. Mais a l’instant où il est tombé au sol, son oiseau avait éblouis la créature.

À cet instant, j’abandonne l’idée d’attaquer à distance, je dégaina mon second katana et je couru vers son deuxième tendon. Je préfère économiser ma télékinésie et prendre cette occasion pour lui porter un coup certain et plus précis. Il fallait laisser le temps au gardien de se relever avant la prochaine frappe de la chimère. Je ne sais pas si foncer dans mon état était une bonne idée, mais tant pis, c’est la meilleur solution que je voyais, et de toute façon, la chimère semble au bout de ses forces elle aussi. Si je peux l’immobiliser, ce ne sera plus qu’une question de temps avant de lui porter le coup fatale. Une fois arrivé à son tendon, je le lui sectionna. Mes forces son diminué par la fatigue mais je pense avoir réussi mon coup. Un grand merci à cet oiseau. Je recula juste après mon attaque pour éviter de reprendre un coup mais je reste à porté de télékinésie.

À bout de souffle, blessé, c’est avec un regard soulagé que je vis enfin la chimère tomber, sans vie. Le gardien l’avait achevé. Je rengaina mes deux katanas puis je pris le temps de m’asseoir sur une pierre qui devait provenir d’un bâtiment détruit. Il a tué la chimère, et j’avais bien l’intention de lui laissé ce mérite. Pour un gardien, c’est rare de tuer une créature de l’extérieur avec le champ de force. Cette chimère doit être un véritable trophée pour lui. En ce qui me concerne, ma récompense fut dans ce combat.

Malgré mon état, je me surpris à sourire. La difficulté avait été élevé, et, mine de rien, ça m’avait plu. Pour une fois, j’avais failli mourir. Il faut dire que je ne suis pas vraiment mécontent de la chute du champ de force, même si je ne le crierais pas sur tout les toits. Le champ de force a ramolli la population. Mise dans une telle situation de confiance, elle commençait à penser qu’on vivait dans le monde des bisounours. Mais si cette attaque surprise pouvait réveiller tout le monde, ça serait bien.

Je ne peut pas nier le nombre de victime qui doit déjà être énorme. Mais l’humain est faible, et ça va lui rappeler. En ce qui me concerne, je n’éprouverais pas la moindre culpabilité concernant la cruauté de mes pensés. Après tout, en aidant à tuer cette chimère, j’ai sans-doute sauvé de nombreuses vies, ce qui compense largement.

Suite à ces pensés, je me releva de mon rocher et m’approcha du gardien. Je n’aime pas trop les présentations et la sociabilisation, mais là, après ce qu’on avait vécu, la moindre des choses était de me présenté et de le félicité pour la mort de la chimère.

- Félicitation pour la chimère, le gardien ! Une victoire à ajouter à ton palmarès !

Je marqua une petite pose le temps d’arrivé à distance normale du gardien pour les présentations. C’est vrai que je venais de le tutoyer, mais j’ai cette habitude de tutoyer presque tout le monde. En revanche, je n’aime pas qu’on me tutoie. Es-ce égoïste ? Orgueilleux ? Peut-être.

- Je suis monsieur Euphaïstace, le stratège des éclaireurs, enchanté.

Ce disant, je lui tendit ma main. Je n’ai pas l’habitude de serrer la main des autres, mais là je suis d’humeur, donc je le fait. Enfin... si il veut bien.