La journée avait bien débuté pourtant. Sora était étonnamment d'assez bonne humeur, malgré quelques pensées vagabondes qui venaient lui rendre visite de temps en temps. Ouhai, en ce moment, c'était un peu compliqué, il n'allait pas le cacher. Et justement, en ce moment précis, il n'avait vraiment pas besoin de tomber sur… Lui ! Toujours ce pauvre type qui le guettait. Le seul qui n'en avait eu rien a faire de l'intervention de Lio dans les dortoirs. Enfin, d'autres continuaient encore, mais ça c'était plutôt calmé. Par contre, celui-là en particulier, n'était pas décidé a arrêter en si bon chemin. Pas avant que Sora craque pour de bon. Et pas dans le même sens qu'un certain étudiant.
Il lui avait donné l'occasion. C'était totalement gratuit. Mais Sora avait répondu, comme a son habitude. Si prévisible. Et son agresseur s'en était donné a cœur joie. Après tout, c'était la faute de Sora. Il l'avait cherché et il ne faisait que se défendre. C'était légitime. Il lui donnait coup de pied et coup de poing, ne lui laissant aucune chance de se défendre un peu. Il n'aurait même pas pu porter le moindre coup qui soit un tant soit peu douloureux. C'était si amusant de remettre en place ce crétin de prétentieux alors qu'il était en position de faiblesse totale ! C'était tout ce qu'il méritait de toute façon.
Après s'être acharné suffisamment longtemps, l'agresseur laissa Sora sur place, gisant a moitié contre le mur. Il dû prendre un moment avant de pouvoir se relever correctement et s'éloigner en boitant. Il avait même réussi a presque lui péter son attelle ! Il ne perdait rien pour attendre. Il tomba alors Nez a truffe avec Bells qui sursauta en le voyant. Des hématomes au bras et du sang coulant de son arcade droite et de ses lèvres. Ah bah il n'y était pas allé de mains mortes l'autre hein. Comme d'habitude en fait. La renarde décida de l'emmener a l'infirmerie, malgré les protestations du garçon. Ca ne changerait rien de toute façon. Et pour ne pas s'attirer une semaine complète de remontrance, il accepta de s'y rendre a contre cœur.
"Ça va, j'te dis !"
Il n'avait pas besoin de soin. Il ne voulait pas l'admettre. Après tout, il n'en avait jamais eu besoin. Mais jamais on ne s'était acharné comme ça. Et cela inquiétait Bells au plus haut point. Celle-ci jeta un œil a l'intérieur de la pièce et jappa pour indiquer leur présence. Sora voulait se tirer présentement, mais c'était déjà trop tard…
ft. Aoharu Sanada
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Mer 30 Oct - 14:25
L'égo, ça se soigne aussi ?
Liste, mise à jour, demande de commande, mise à jour des dossiers, liste, et la sonnette, de nouveau mise à jour des dossiers, une demande de médicament, un sécheur et à nouveau une liste, une mise à jour…
Ce matin, c’était plutôt calme. Bizarrement. Juste deux ou trois gamins en quête de repos dans un lit douillet. C’est leur chaise de classe qu’ils verront, oui. Aoharu baillait. Il se frottait les yeux avant de s’étirer et de s’adosser à sa chaise… Presque à se coucher dessus. Il regardait le plafond. Ce plafond blanc, il y avait de la poussière. Logique. Il ferma les yeux quelques secondes, pensant à son lit qu’il avait quitté, à sa petite tasse de café et surtout : qu’est-ce qu’il irait bien fumer une clope, là maintenant. Mais bon, la réalité était tout autre : il avait du travail, c’était ça de procrastiner un ou deux jours dans la semaine et ne pas faire ses transmissions correctement… son motif « manque de temps ». Tu parles, une sacrée flemme oui. Eh bien Haru, remets-t’en.
Il se redressa. Allez, un petit café et c’était reparti ! Il se leva pour atteindre sa petite machine à expresso, eh oui, monsieur se faisait plaisir. Et bon, il le fallait hein. Il était à moitié endormi, se grattant la tête, il écoutait le bruit vrombissant de la machine, la douce odeur de café qui embaumait la pièce et surtout le bruit infernal qu’elle produisait. Lui, il était là, à attendre, un peu comme un débile devant la machine. Il regardait, ou plutôt fixait le mur avec différentes pensées qui lui traversait l’esprit : le menu de midi, quel film il allait regarder ce soir, est-ce qu’il aurait le temps de passer par l’hôpital… Beaucoup trop de question. Ah, le bip de la machine venait de le rappeler à l’ordre.
Voilà, assit avec sa petite tasse, il était heureux à ne rien faire, juste à regarder son katana accrochait derrière lui. Bah, oui, il faisait une petite pause, il avait bien le droit, non ? Il allait presque fermer les yeux quand il entendit un bruit bizarre, presque immédiatement il redressa son torse un peu intrigué… Un chien venait d’aboyer, non ? Il soupira, quelle blague les élèves avaient encore préparer ? Il posa sa tasse et se frotta les cheveux et fini de bailler quand il sortit de la pièce. Ah. Ce n’était pas un chien… un renard. Et un garçon visiblement en mauvais état. Ah, ce n’est pas possible, il pouvait pas se contenter d’avoir juste mal à la tête. Ah mais il saigne en fait… Bon, allez Haru, au boulot.
- Eh bas… t’es dans un sale état… qu’est-ce qu’il s’est passé ? Suis moi. dit-il en indiquant la salle d’auscultation.
Allait, là, il va falloir sortir l’artillerie lourde. Et là, un peu plus sérieusement, il écouta le garçon, commençant à préparer de quoi désinfecter, nettoyer, panser…
Et voilà, a l'instant où il avait vu l'infirmier scolaire, Sora savait qu'il ne ferait pas marche arrière. Encore moins maintenant. Bells balayait l'air de sa queue, comme un chien, visiblement fière d'avoir réussi a attirer l'attention comme elle le voulait. Le garçon soupira simplement en la voyant. En plus, elle avait dérangé ce pauvre infirmier qui était bien tranquille ! De quoi ? Si Sora s'en inquiétait vraiment ? Pas du tout, mais ça aurait fait une excuse parfaite ! Et a la place, il fut invité a entrer.
Bells ne se fit pas prier. Ah bah oui, elle n'allait pas rester devant la porte tout de même ! Ce qui concernait son renardeau la concernait également. Sora traîna les pieds mais avança tout de même a l'endroit indiqué avant de s'asseoir en attendant la suite. Il regarda la renarde sautiller a moitié près du doc, voulant voir absolument tout ce qu'il faisait. Plus par curiosité qu'autre chose ! Elle n'avait jamais vu comment se soignaient les humains, elle pourrait apprendre peut-être. Peu de chance, mais elle y tenait.
Et puis, Sora soupira légèrement et baissa la tête.
"Rien de bien grave… Un… Un entrainement qui a mal tourné, rien de plus."
Bah il n'allait pas dire la vérité non plus. Savoir que le grand Sora n'était pas capable de se défendre lui-même. Non, hors de question. L'entrainement, c'était passe partout ça, non ? Il devait y en avoir beaucoup qui venaient après s'être blessé. Puis, il fixa Bells un instant.
"C'est elle qui m'a tiré ici. Je voulais pas venir déranger"
Allez ! Ca passerait peut-être sur un malentendu ! Pas besoin de sortir le classique "Nan mais, j'peux me débrouiller tout seul hein". Mettre la faute sur la maman renard : check ! Même si celle-ci ne semblait guère apprécier et émit un léger grognement auquel il répondit machinalement. Nan mais !
ft. Aoharu Sanada
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Dim 10 Nov - 23:23
L'égo, ça se soigne aussi ?
Ce qui était positif, c’est que le garçon coopérait. Ouf. Bon, peut-être que le renard y était pour beaucoup. C’était bizarre d’ailleurs, avait-il vraiment le droit de rentrer avec son animal dans une infirmerie ? Aoharu se posait des questions sur l’hygiène de la chose, puis, il haussa les épaules : il s’en fichait en fait. Au pire des cas, il appellerait le personnel de ménage. Il se contenta d’écouter le garçon, il était allé à l’essentiel : il aimait ça.
- Mh, vu ton état, elle a eu raison de t’amener… tu me dires ton nom, prénom et ta classe ? demanda-t-il en cherchant son matériel.
Aoharu avait tout réuni sur un petit plateau, il avait le nécessaire, et tout en écoutant la réponse du garçon pour pouvoir la noter et ainsi mettre à jour son logiciel, il mettait ses gants en poussant le chariot roulant près du garçon. Et toujours avec son air blasé, il regardait l’espèce de truc à poils,
- Par contre, tu peux dire à ton chien de se tenir tranquille, sinon c’est dehors. lança-t-il en s’approchant du garçon.
En fait, il n’avait rien contre l’animal en question, au contraire, il la trouvait mignonne. Une grosse peluche. C’est juste, qu’il ne voulait pas qu’elle le dérange, ou pire, qu’elle lui fasse rater son soin ou qu’il fasse une erreur médicale. Aoharu commença alors à mettre du désinfectant sur une compresse, la laissant s’imprégner il regardait le garçon.
- Tu as mal où ? Enlève tes affaires, faut que je regarde où tu as des bleus ou blessures...
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