« Commençons par un résumer. Depuis la fin de ma dernière lettre, j’ai suivi tous les cours sagement et je me suis mis à bosser à fond pour pouvoir suivre le cursus des éclaireurs, j’avais rejoint le club de tir à l’arc mais pour une raison obscure, ça ne me détendait pas, après tout c’est juste mon arme de prédilection dans les cours … du coup, j’ai été dans celui de musique, ça marche un peu mieux. Bref, je suis entré enfin dans la section que je voulais !

Merci de ne pas applaudir trop fort, pensez aux voisins. : )

Je ne suis pas revenu vous voir, l’entrainement est aussi lourd que Bobi papa me l’as dit. Du coup je suis un peu ko, aujourd’hui pas cours, l’avantage, je peux vous écrire, je ne sais pas trop si j’enverrais ma lettre mais c’est sympa de coucher ça sur papier. J’ai décidé de sortir là comme ça d’un coup du coup, je reprendrais ça plus tard.

Salut mes vieux.»

Hum, peu probable que cette lettre soit réellement envoyée, principalement parce qu’elle ne racontait rien de bien passionnant mais aussi, et surtout parce que si les parents adoptifs de Lio avaient lu le « mes vieux » il ne serais plus jamais capable de marcher droit. Du coup, la lettre partie rejoindre la pochette ou d’autres dans le même genre l’attendaient, une petite preuve que la solitude n’est pas bonne pour tout le monde. Au lycée, Lio avait eu un camarade de chambre sympa, hyper pudique et s’était bien amuser à le faire râler a tout bout de champ mais comme il avait préféré poursuivre sa vie comme boulanger… impossible de le garder comme camarade, donc en attendant une nouvelle affectation, le bonhomme se retrouvait seul dans ses quartiers.

En bon soldat, il ne râlait pas, ou que sur papier mais Lio partait souvent sur ses jours de repos, balader autour de l’école, aller en ville, revenir, rien de bien passionnant, aujourd’hui, destination le parc. Le grand bleu mis un jean une chemise blanche et ses bouts noires, et sa guitare puis il quitta son domaine privé, direction le parc.

Comme souvent, il y avait pas mal de monde là-bas, des jeunes, qui jouaient à chat ou à cache-cache, ne trichant que quand s’était absolument nécessaire, donc à peu près à un dans le compte à rebours marquant le début de la partie. Des moins jeunes, qui leurs indiquaient les routes à suivre l’air de rien ou leur râlait dessus selon l’envie du moment. Et puis Lio qui marchait tranquillement esquivant tout ce petit monde allant s’installer sous un arbre à l’abris d’un arbre, assis en tailleurs, le dos bien appuyer contre un arbre, la précieuse guitare sur les jambes et les doigts effleurant les cordes jusqu’à trouver enfin l’inspiration et se lancer, se vider la tête.

La guitare n’était pas l’instrument favori de Lio, en réalité a ses oreilles rien ne donnait un son plus délicieux qu’un piano -si on en reste bien sur au domaine de la musique- mais il restait bien plus délicat de transporté un piano en extérieur qu’une guitare, même si l’image pourrait être intéressante, les blessés aussi et ça ferait encore des punitions avec pompes ou course sous la pluie et si le froid n’était pas un souci pour le garçon, faire de l’exercice sur sol mouiller restait trop crevant à son goût. Dans le parc, il y avait beaucoup d’animation, quelques personnes qui passaient sans même prêter attention à la souhaite diaphane sous l’arbre et a son instrument dont il tirait une mélodie délicate, d’autre en revanche s’arrêtait quelques minutes, laissant leur vie à l’écart un instant, une minute, ou même une seconde et s’était là tout l’intérêt de la musique, juste, une seconde a l’écart du monde et de ses difficultés, en tout cas selon Lio.

Seulement, après un petit moment dans sa bulle, après avoir senti le feu du jugement, et la caresse de l’approbation, un sentiment d’être observer pris place sans plus bouger. Non, pas observer, pas simplement observer plutôt envahis, une présence autour venait d’entrer dans la bulle du joueur. Un rapide coup d’œil suffit à voir qui s’était arrêter, un passant qui n’était pas retourner à son monde observait la scène et se repaissait de la musique mais … toutes les bonnes choses ont une fin et la mélodie touchait a la sienne alors que le bleu retirait lentement ses doigts de l’instrument pour planter son regard dans celui d’un jeune homme, plutôt agréable a regarder.

Pour un premier contact visuel, rien de mieux que les yeux de quelqu’un, une partie de l’être qui a beaucoup de mal à mentir, bien plus que le reste. Même si le rire légèrement nerveux restait un avantage non négligeable pour se rentre un peu plus intrigant.

-Tu ne déranges pas.

S’il avait voulu être seul et à l’abris des regards, il serait rester a la solitude de sa chambre.

-Ma musique.

Marrant comme précision.

-Merci.

Ohhh un agneau !  Qui de lui-même reconnais être attiré par les appâts d’un loup

-Ravi qu’elle te plaise, elle n’est pas réellement de moi, c’est une berceuse écrite pour être relaxante.

Son avis personnel sur le mignon petit agneau, d’ailleurs, il y avait de bonnes chances qu’il lui donne ce surnom, peu importe son nom ce garçon allait être désigner « agneau ».  Lio fit signe à l’inconnu de s’assoir, poussant la housse de son instrument, un sourire amuser sur ses lèvres.

-Dis-moi, jeune éphèbe, quel monde repose sur tes épaules pour que tu ressentes le besoin de t’approcher d’une musique douce ?

Et que tu donnes envie te pat pat ta tête.

Même pas besoin d’insister, peut être que le bonhomme allait être plus facile à côtoyer que la plupart des étudiants rencontré jusque-là, même si au fond … probablement pas…. Ils étaient tous un peu comme ça, son tour viendrait, si ça n’était pas maintenant, il se ferait difficile bientôt. Enfin, peu importe, le bleu laissa sa guitare au repos sur ses jambes alors que le jeune éphèbe venait se placer là ou il lui avait dit de le faire.

Obéissant avec ça !

Et facile à faire rougir, mais mignon pendant un moment de gêne. Donc, juste l’appeler jeune éphèbe suffisait, pourtant, il aurait été facile de trouver plein d’autres surnom pour un inconnu avec deux beaux yeux comme lui.

-si ça n’est que ça.

Pourquoi venir s’installer aux cotés d’un inconnu et rougir pour un si petit compliment ? BREF ! Le bleu ne perdait pas une miette des expressions de son interlocuteur, c’est qu’il se faisait intéressant. Après une ou deux petites secondes à se laisser aller, il remettait une espèce de masque, fini la gêne, bonjour la … bonne question, qu’elle était donc cette émotion ? Décidément, l’empathie devait être un pouvoir pratique dans certains cas. Evidemment, pas dans tous. Même dans sa position actuelle il avait l’air d’un petit agneau fragile …. Ça donnait tellement envie de jouer avec, mais non ! d’abord connaitre le prénom de l’agneau ensuite jouer avec sa viande.

-La fatigue.

Pourquoi mentir.

-En plus, je me voyais mal jouer un morceau de hard rock, je n’ai qu’une guitare … si je la brise par terre en tirant la langue ça va poser problème pour mes prochaines balades.

Grande question existentielle, le Hard Rock se joue avec une guitare électrique ? Et pourquoi on tire la langue quand on joue du hard ?

- Elvin.

Non, petit agneau s’était mieux, même mieux qu’éphèbe pour le coup.

-Lio.

Le bleu tendit la main, un grand sourire se dessina sur son visage alors qu’il sortait le plus naturellement du monde.

-enchanté mon agneau.

Elvin, joli prénom mais il resterait probablement toujours l’agneau, ne dit-on pas que la première impression est la bonne ? et dans ce genre de cas, la première impression était celle d’une grande paire d’yeux magnifiquement colorés qui fixaient l’appart laisser par le lion prêt à se saisir de sa proie. Comme il pouvait être adorable ce rire, décidément, le parc … bon endroit pour rencontrer du monde, même avec tous les enfants qui courraient autour, le bleu n’avait pas trop de mal a se concentré sur son interlocuteur, en même temps, il était doux, autant à voir qu’à entendre.

Et encore une fois, l’agneau rougissait face a son prédateur, quelques mots et on devinait qu’il avait rarement vécu ce genre de moment et ça … s’était étonnant … franchement il n’était pas un garçonnet, il était canon, et clairement il avait envie de dialogue tant que ceux-ci ne le concernaient pas trop, donc… étonnant qu’il n’ait pas reçu plus de compliment, enfin, étonnant mais pratique.

-nop.

La peau douce, clairement il n’était pas musicien, ça laissait des traces sur les doigts en revanche, s’il étudiait réellement dans le coin ils étaient probablement de la même école.

-Je ne viens que quand j’ai besoin de quitter mes quartiers et de voir du monde.

Sans détruire des bâtiments ou subir des entrainements au pif pour avoir été balader sur le terrain d’entrainement. Voir s’ennuyer dans le club de musique… tout est ennuis quand on se sent seul non ?

-Et toi ? Tu vises souvent le parc pour te détendre ou tu restes plus généralement à l’académie ?

Hum, clairement pas dans ses classes, donc plus jeune … dommage, avec un spécimen comme ça l’entrainement en piscine aurait été beaucoup moins déplaisant comme expérience.

-T’es au lycée ?

Faites que oui parce que si… ça… s’était à l’école il allait vraiment songer à devenir pédophile là …

-Je ne t’ai encore jamais vu.

Hum, ok, cette blague était peut-être de trop, faudra songer à la retiré. Disons plutôt que le physique du jeune homme était clairement trop avantageux pour qu’il ne soit pas lycéen au moins, au mieux il serait étudiant et l’affaire serait réglé, plus qu’à trouver sa chambre pour scouater en cas d’ennuis.

-Je m’en souviendrais un si bel agneau.

On en croquerait.

Zut, avec toutes ces âneries il commençait à se donner faim tout seul.

Dommage, s’aurait put être intéressant de venir au parc de temps a autre juste pour le voir, en fait… ça pourrait se faire s’il était toujours captivant après un moment bien sûr et puisqu’ils n’allaient pas se séparer tout de suite Lio aurait tout le temps de constater de l’intérêt apporté par sa nouvelle connaissance. Il écouta tranquillement les informations sur son compte. Aucune difficulté à comprendre qu’il était effectivement dans son établissement, le système des binômes, les entrainements. Non seulement il était mignon tout plein mais en plus il allait être dans un dortoir tout près du siens.

-ok …

hum oui, il allait forcement le revoir, le bonhomme était bien trop mignon pour qu’il se contente d’une seule sortie ensemble. Le bleu se leva tout de même, mettant sa guitare dans son sac. Puis, il tendit la main vers Elvin.

-J’ai faim, tu viens, on va manger un bout ?

Bon, peu de chance qu’il partage mais ils pourraient déjeuner en ville et ça serait peut-être même un moment agréable, en plus, s’éloigner un peu ne pouvait être qu’une bonne chose pour la chasteté des lèvres du jeune éphèbe.

-Seulement quand mon interlocuteur me plait.

Et tout ça avec tout le naturel du monde, même si s’était surtout vrais dans ce cas là puisqu’il lui arrivait de flirter pour flirter s’était bien plus amusant comme ça, et puis, l’activité sportive qui pouvait découler de ce genre de moment était un gain non négligeable

-Et puis, ça n’a pas l’air de te déplaire, bien au contraire.

Malheureusement étant donner la mignonnerie de ce garçon.

-Ouaip. On vit tout a coté sans jamais ce croisé, c’est bien dommage, s’aurait été très agréable.

S’était surtout dommage que le bel agneau n’ait pas le même nombre de printemps que lui.

-Eclaireur, j’ai envie de me rendre utile et surtout, j’adore l’idée de découvrir les lieux.

Et de sauver des gosses comme lui-même l’avait été. Il avançait tranquillement vers l’extérieur du parc, laissant sa main à Elvin s’il la voulait, ça ne le dérangeait pas le moins du monde une balade avec lui. Tout ce qui comptait là, s’était de pouvoir manger !

-Tu aimes les gâteaux ?

Bah voilà, il acceptait d’aller manger, il allait donc forcement être un bon partenaire de jeu. Le bleu serra doucement la main de son vis-à-vis pour l’aider à se relever mais il ne l’emprisonna pas, même si le contact était plutôt agréable en réalité, le simple fait de pouvoir se balader comme ça était agréable. Sa guitare sur le dos, il avançait tranquillement à travers le parc sans quitter la douce chaleur de cette main.

-Ça ne peut faire que du bien.

Prendre des forces en essayant de ne pas trop pensé a tout ce qui pourrait arriver ensuite pour les dépensées. Dommage quand même qu’il ait à faire à un lycéen, ça donnait vraiment envie de l’embarqué dans ses quartiers de le voir rougir comme ça. Encore plus quand le clair venait clairement de s’entendre dire qu’il était en effet entrain d’être dragué et qu’il laissait faire. Au moins, il n’allait pas râler, ou manqué d’assurance, clairement il laissait le charme se faire donc il craquait aussi pour des garçons. Parfait.

-Tu vis juste a coté de moi, et maintenant que j’ai pu profiter de la profondeur de tes beaux yeux, ne penses pas pouvoir t’enfuir mon agneau.

Bien sûr il rigolait en annonçant ça mais ça n’avait rien d’une blague, il comptait bien aller retrouver le clair jusqu’au lycée s’il le fallait, il saurait s’y retrouver puisqu’il y avait fait ses études et au pire il s’assiérais au-dessus des casiers et regarderais les jeunes sortir jusqu’à ce qu’un d’eux ai ce visage craquant et légèrement rouge.

-Quelle mauvaise idée, il faut manger des gâteaux !

Petit sa maman préparait des gâteaux qu’il se faisait un devoir de dévoré avant qu’elle ne l’annonce a son père, du coup il rallait et il menaçait de ne plus laisser faire de gâteaux, ce qui faisait si peur a bébé Lio qu’il finissait la dernière bouchée sous son nez et enchaînait avec une bataille, ça s’était de bons souvenirs !

-Je vais t’en donner l’habitude moi tu vas voir, en plus, dans notre école faut prendre des forces.

Surtout de son coté, entre l’entrainement et la consommation d’énergie de son don… ooooohhh il reprenait sa main … non pas envie, les doigts de Lio glissèrent le long de l’avant-bras du clair et revinrent s’entre mêler aux siens alors qu’il affichait un grand sourire.

-Pas moi.

Comme s’il allait se gêner, il ne l’y forcerait pas mais retiré sa main juste par gêne, pas moyen, il aimait bien ce contacte.

-En fait, t’as un portable Elvin ?

Vraiment le bonhomme était absolument délicieux, il avait un sourire craquait, et puis a mesure qu’ils avançaient dans le parc il semblait de moins en moins tendu, un peu comme si le poids qui l’avait fait s’arrêter sur la musique était moins lourds. Peut-être que s’était ça d’ailleurs, qui ne préfère pas être accompagner, la solitude est le pire des poisons pour quelqu’un d’aussi charmant que le beau gosse aux cheveux blancs.

-Qui a dis que je te laisserais y songer plus longtemps ?

Tiens, voilà qu’il se décidait enfin à flirter en réponse a ce que lui offrait le bleu, trop adorable. Lio serra doucement la main de son vis-à-vis puisqu’il serrait la sienne en retour, il en caressa lentement le dos et poursuivit sa route, évitant des enfants qui jouaient à chat, profitant de cette interruption dans leur bulle de solitude pour attirer un peu plus Elvin a lui, pratique les endroits peuplés l’air de rien.

-Pas le moins du monde.

Bien au contraire, il avait bien l’habitude de se faire observer, le peu de relation qu’il avait eut avait été avec des hommes donc bon …. Il s’en fichait bien que les vieux ou les coincés râlent. Il marchait tranquillement à travers le par cet souriait en retour a son petit agneau.

-Tu veux faire quoi après le lycée ?

Vrai ça, s’il devenait cuisto, il pourrait bien le garder enfermer dans sa chambre pour les quelques semaines à venir, histoire de jouer un peu, de manger beaucoup et de bien profiter de cette nouvelle rencontre. Qui n’aimerais pas avoir un cuisto sous la main juste après un bon et profond… massage.

-Donc si je promets d’envoyer un message par jour, tu l’auras sur toi tous les jours.

Là, il cherchait un peu, et avec ce petit air polisson … il avait envie de l’embrasser, ses beaux yeux violets étaient en train de l’appeler à faire ça en plus. Il finirait peut-être même par des échanges de mms, de belles images particulièrement intéressantes.

-Tu me le donnes, ton numéro ?

Qu’ils puissent se retrouver dans l’école, ou même dehors. Lio sorti son portable de sa poche pour le tendre au beau pas tout à fait inconnu, une fois arriver a l’entré du parc, il fit une pause pour que son bel interlocuteur puisse entrer le numéro qu’il désirait tant avoir dans son portable.

-On va commencer par une petite boulangerie que j’aime bien.

Il reprit sa route pour ladite boulangerie, jouant avec les doigts du bel agneau en chemin.

-Parlons banalité.

Puisqu’il n’avait pas voulu en dire trop, il éviterait les questions trop personnelles pour l’instant, en même temps ils venaient tout juste de se rencontrer, pourquoi il s’ouvrirait comme ça se serais un peu idiot.

- C’est quoi ton plus grand fantasme inavoué ?

Hum tiens, un doute le saisit là tout de suite … est-ce que par hasard, poser cette question serais quitter les banalités ?

-Personnellement, j’ai fort envie de déguster une bonne chantilly bien sucrée sur le torse a nu d’un beau gosse aux cheveux blancs et aux yeux très violets.

Hum, grande question, en réalité dragué quelqu’un qui se laisse faire c’est sympa, mais draguer quelqu’un qui en plus vous drague en retour, n’est-ce pas mieux ? A voir. Le bleu rendait ses sourires au blanc, écoutant tranquillement ses dires et il eut presque envie de rigoler, éclaireur hein, intéressant. Donc s’il l’attirait dans une piscine … il pourrait toujours utiliser l’excuse de l’entrainement des éclaireurs pour ça.

-Je vois, un jour on s’entraînera tous les deux.

Voilà une situation qui lui plairait clairement, un beau gosse avec de belles mèches bien mouillées lui tombant mollement sur le visage … une goute glissant délicieusement sur son nez, se glissant sous un des deux améthystes qui lui servaient d’yeux avant de se répandre sur ses lèvres…

-Je te montrerais un entrainement d’éclaireur.

Et plus puisqu’affinité ! là clairement cette vision n’allait pas le quitter maintenant ... bien au contraire, il avait tellement envie de le voir en face à face, la seule question restante serait « pourrait il s’empêcher de l’entrainer a d’autres activités plus physiques et moins professionnelles. S’il n’avait pas eu le sang le plus froid du coin, il aurait pu avoir un coup de chaud là, clairement. En vrai, il avait presque zappé l’autre partie, mais son estomac pris le contrôle de son cerveau du haut pour le forcer à y revenir.

-Tu cuisine ?!

Ok en fait peut être qu’ils ne passeraient même pas par la délicieuse image qui avait pris le contrôle de son cerveau.

-Je suis incapable de cuisiner quoi que ce soit de comestible …

Et pourtant s’était pas faute d’essayer, Lio avait un genre de pouvoir, même en suivant des instructions claires il pourrait faire exploser des œufs durs. Tiens, en voilà une bonne idée qui se répandait très vite, prendre des photos, lui envoyer, et profiter du rouge qui s’installerait sur ses jours a mesure que le tissu quitterait les représentations de lui. Bien sur le soldat lui rendit la possession de sa main pour qu’il entre son numéro et rangea soigneusement son portable en le récupérant, il enverrait probablement un message au soir venu ou ferait languir sa nouvelle rencontre avant ça.

Et hop, s’était reparti, direction la boulangerie, heureusement pour eux, il y en avait une toute proche du parc, un petit bout de paradis pour les gourmands dont il prit soin d’ouvrir la porte pour son vis-à-vis, le suivant tranquillement a l’intérieur, humant les délices exposés sur les comptoirs…

-Dommage, l’imagination est importante.

Et clairement avec toutes ces délicieuses odeurs il allait avoir l’imagination fertile de son coté, dans sa tête le blanc était déjà passé par beaucoup, beaucoup de confiseries déposées a même sa peau et un petit indice, aucune n’avait ne serais ce qu’effleuré ses mains. Un bon Elvin au chocolat, ça pourrait être un mélange particulièrement savoureux.

-C’est pas faux… je suis un méchant là.

Bien sûr de la moue qui avait accompagné la dernière déclaration était née un immense sourire plein de provocation.

-Tu veux me punir ?

Visiblement non, il comptait même entrer dans le jeu. La preuve que même sous le visage innocent de ce royaux délicat on pourrait trouver un petit démon plein de perversité.

-Ça aussi.

Le bleu se pencha sur le comptoir à pâtisserie comme si ce qu’il disait était plus que naturel.

-Je t’apprendrais.

Oui oui, il y comptait, il lui apprendrait tout ça en détail et ce serais … passionnant. Le bleu se fit une sélection de pâtisseries, laissa son compagnon choisir les siennes et demanda un chocolat chaud avec bien sucré de préférence.

-On fais ça ici, ou tu préfères le parc ?

Jamais être précis, ça brise le doute c’est beaucoup moins rigolo.

Tiens, encore une fois le beau blanc était loin des idées du bleu, comment il le savait ? et bien le plus simplement du monde, il avait eu une bouille d’enfant le soir de noël alors que Lio lui annonçait qu’il allait faire de lui son partenaire d’entrainement. Dire qu’il serait si facile a dévoré… mais bon, puisqu’un entrainement lui faisait plaisir, le futur soldat se plierais à son désir, sagement pour le premier essai, en plus, pour une première, il se contenterait d’un lit, histoire de ne pas déboussoler le beau gosse.

-Tu vas être sur les genoux tu sais ? c’est crevant quand on n’est pas habitué.

Ok, s’était un peu loin de la drague intensive mais honnêtement s’était plutôt plaisant comme discussion, parfois échanger ce genre de chose valait le coup même si, mieux vaut ne pas mentir, ça restait inférieur a un vrai bon flirt. Ce fut ensuite le tour de Lio d’être émerveiller, le prendre comme goûteur mais quelle idée parfaite.

-Quand tu veux !!

Pour le pré-déjeuner, ou le -pré gouter, ou le pré-diner, ou le déjeuner ! ou le goûter, ou le diner, ou la collation du soir ! ou celle du matin après le petit déjeuner. En fait même en dehors le simple fait d’avoir un cuisinier pour lui tout seul plaisait au bleu, peu importe ce que lui servirait Elvin, ça lui plairait forcement, si s’était préparé pour lui ça irait forcement.

Tiens, a son grand regret la main de son nouvel ami ne retrouva pas la sienne une fois dans la boutique … dommage, il aimait serrer la main du bel étudiant, mais bon, ça reviendrait bien assez vite. La suite le fit bien sourire, la fausse moue était loin et elle n’était pas prête de revenir, le bel étudiant venait de lui proposer une punition ? Bon, il allait sans doute devoir lui apprendre à « punir » mais ça restait une proposition particulièrement intéressante, et surtout, ça donnait une bonne idée de l’ouverture d’esprit derrière la gueule d’ange face a lui.

-Je risque de faire de plus en plus de bêtises, si la punition vient de toi.

Bon, ok, il ne cachait pas sa sexualité, pas son genre. Par contre… il avait quand même dis ça un peu plus discrètement que le reste, inutile de se mettre à chercher les ennuis en plus.

-ça marche, et puis comme ça, je pourrais te jouer une sérénade.

Une fois servit, les deux garçons repartaient pour le par cet sans contact … bah c’était un trajet bien plus long.

-On a tout notre temps.

D’un autre côté, l’envie de toucher, ça pourrait donner un peu plus de plaisir a ce contact, aussi en entrant dans le parc, Lio retourna sous son arbre, celui qu’il avait sélectionner en arrivant et commença par déposer son sac à guitare avant de s’installer.

-Je t’apprendrais chaque chose en détail et avec beaucoup d’exercice pratique.

Probablement même que la punition prendrait plusieurs séances et serait parmi les choses les plus agréables que le bleu apprendrait à son gentil petit lycéen. Lio pris on chocolat, mélangea doucement à l’aide de sa touillette et tendit légèrement vers Elvin pour qu’ils trinquent ensemble, bien mieux que l’alcool, le sucre !!

-A une rencontre passionnante.

Et surtout à un jeune pur et innocent qui allait vite perdre ces deux avantages pour devenir un gentil compagnon de jeux.

« Je suis prêt à mourir d'épuisement ! »

Ces mots qui résonnaient comme un chant doux et clair aux oreilles du bleu, il ne comptait pas oublier cette déclaration, jamais, ce serais forcement utile a un moment, soit avant soit après lui avoir appris les « punitions » mais dans un cas comme dans l’autre, ça lui serait utile. Un bonhomme si plein d’énergie allait fatalement se faire dévorer et il tenait à être le premier à prendre un morceau de ce corps fin et musclé qui l’appelait clairement dans certains moments.

Installés l’un contre l’autre dans le parc, on pourrait presque penser à un début de conte pour enfant, et non, ça allait un jour ou l’autre finir en histoire pour adulte, mais il prendrait le temps pour ça, il faut savoir venir au but proprement.

-Surtout aux prochaines.

Le bleu souris en trinquant et bu une gorgée de son chocolat, les yeux sur son vis-à-vis.

-Moi non plus, j’avais juste envie d’un bon bol d’air mais la vie réserve parfois de très bonnes surprises.

Trouver un jeune étudiant pure, innocent et avec de si beaux yeux dans un parc bonder, clairement s’était une très bonne surprise, comme ce qu’il finirait par se passer entre eux, presque aucune chance qu’il décide de rester sage le bleu. Puis, Elvin s’embla se perdre quelques instants alors que Lio ne le perdait plus du regard et quand il revint, sa réflexion tira un sourire doux au bleu qui déposa son chocolat de coté sur le sac de sa guitare, bien calé. Puis il souffla a son bel étudiant.

-C’est peut-être parce que tu les vois de trop loin.

Le bleu savait bien cacher ses émotions, il le savait, il exprimait la joie en permanence peu de gens avaient eut l’occasion de connaitre ses phases de tristesse, d’ailleurs, a part ses parents adoptif probablement que personne ne l’avait vu. Pour une raison floue, il savait qu’il devait sourire, toujours sourire et que tout finirait forcement par aller mieux avec ça. Mais là, tout de suite ça n’avait rien avoir, il se pencha légèrement plus encore pour venir voler les lèvres du bel éphèbe face a lui et très vite, l’agneau tomba dans la gueule du loup.

Ou pour le dire autrement, en quelques secondes Lio venait de déposer un doux et tendre baiser sur les lèvres d’Elvin, attendant gentiment l’autorisation de l’embrasser réellement que pourrait ou ne pourrait pas lui donner le garçon.

-Et là, tu lis mieux en moi ?

Et voilà, un simple, un tout petit, un doux baiser et le blanc s’y rendait, il venait de laisser Lio lui voler ses lèvres. Même si l’acte s’était fait lentement, qu’il aurait eut tout le temps de l’évité, le bel éphèbe n’avait pas bougé le petit doigt bien au contraire, il s’était prêté à l’expérience, il trouvait même la réponse à la question que venait de lui poser le bleu, comme si ça lui était venu tout à fait naturellement après coup. Pourtant malgré le manque de mouvement, l’espace d’une poignée de seconde, Elvin montra un visage nouveau, pas feint, un air naturellement innocent, naturellement surpris, comme si s’était étonnant que le baiser finisse par tombé vu le début de la rencontre.

-Ce n’est pas faux, j’adores m’amuser.

Avec cette proximité, le bleu ne pouvait faire autrement que murmuré ses réponses a son interlocuteur … dommage qu’il ne soit pas homme a prendre plus qu’un baiser lors de la première rencontre parce que la suite lui laissa deviner qu’Elvin le laisserait essayer plus, peut être pas tout, mais plus. Son sourire s’étendit un peu plus alors que le beau blanc lui annonçait la suite.

-Que tu partages pourtant.

Sans quoi il se serais retiré de cette petite bulle, un autre instant en dehors de ce monde, agréable, doux et sans la moindre intervention possible, nulle part.

-La folie, c’est ce qui donne du piment à la vie.

Et quoi de plus naturel dans ce genre de circonstance que d’ajouter.

-Soyons fous

Pour une seconde, une minute, une heure, un jour, une semaine, une année peu importe, pour l’instant, le bleu tenait simplement sa proie entre ses doigts et il ne comptait pas la lâcher. Lio de revint prendre les lèvres de son bel agneau, il caressa bien sur son cou de sa main libre, cette fois ci, il ne se contenta pas d’un simple petit bisou, non, il franchit le seuil du souffle vital, approfondissant l’échange en y mêlant jeu de langue et caresse délicate de leurs lèvres.

Les deux jeunes restèrent un bon moment sans dire mot, juste à s’observer, s’admirer même. Le bleu, plongée dans le regard violacé de son vis-à-vis ne remarqua même pas les lentilles qu’il portait, il s’en moquait un peu en réalité, il avait bien trop de plaisir à être là, juste, être là au calme, dans la douceur de cette bulle, la chaleur de sa présence. Les mots sont parfois inutiles, c’était le cas cette fois. Il n’y eut pas d’autres baisés, pas d’autres gestes que ceux qui avaient été faits, rien. Les gens autour étaient eux même très loin des préoccupations du soldat qui se nourrissait de cet instant.

Mais comme un instant n’est pas non plus tout ce qu’il y a de plus nourrissant et surtout qu’il fallait sortir de cette bulle, créée trop vite entre lui et son nouvel « ami ». Ce fut Lio qui fut le premier à bouger, il glissa sa main sur sa boite à gâteau sans détourner le regard et glissa des mots tout doux vers Elvin, de simples mots.

-A table.

Eh oui, ne fallait pas non plus demander du romantisme là, y avait des gâteaux en jeu. Les deux garçons se firent donc un goûter dans la joie et la bonne humeur, échangeant cette fois de réelles banalités, inutile de chercher a en savoir trop tout de suite. Puis ils repartirent pour les dortoirs du beau blanc ou Lio l’abandonna avec un simple baiser sur la joue, gentlemen, quelque part au fond, bien cacher sous tous le reste.

De toute façon, ils auraient tout le temps de recommencer a s’embrasser a leur prochaine rencontre.