Une école où les élèves sont répartit par duo et doivent cohabiter
 

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Let's learn ! (Pv Alexy)
Kaen
Kaen
Messages : 23
Localisation : Au soleil
Mer 24 Juin - 20:00


♫ Welcome to my life ♫


La minuterie de l’heure de cours s’étale lentement en engrangeant grande envie de sommeil et d’ennui dans bien des esprits. Les voix mornes du corps enseignant tentent bien de résister à leur propre léthargie quand les doigts écrivant au tableau perdent de leur énergie. Assise à son bureau, ses deux mains grattent le papier de temps à autres quand ses pensées ont la folle envie de se disperser.

La sonnerie n’a pas terminé de retentir que déjà, les couloirs s’emplissent d’ombres et de silhouettes soulagées de voir enfin la fin de cette journée de classe. Elle-même pousse un discret soupir de soulagement en se levant de sa chaise. Non pas qu’elle fasse preuve de mauvaise volonté, au contraire, elle est ravie de retourner à l’école après des années d’errance et d’auto-apprentissage mais pour son corps habitué à la survie et à rester sur le qui-vive, demeurer assis durant de longues heures n’a pas de sens.

Heureusement, la direction de cet étrange établissement est fort compréhensive sur son absence de sociabilité dite normale. Ayant longtemps vécue seule à lutter au quotidien pour survivre, elle en a développé une proportion non négligeable à l’ochlophobie, la peur de la foule en tant que masse oppressive. Également agoraphobe, cette crainte oppressante de ne pouvoir trouver de l’aide et sécurité dans un endroit, elle n’en finit pas de cumuler. Pour finir, son passé lui montre qu’elle a des tendances à la claustrophobie, cette panique des espaces clos après des années à vivre dehors. Sujette aux importantes crises d’angoisse de temps à autre, rien que se rendre en classe relève de l’exploit dans ce nouveau quotidien. Lorsqu’elle sent les premiers symptômes se manifester, elle est autorisée à quitter la salle immédiatement afin de soulager la panique lui nouant le ventre. Quand elle arrive à s’assoir à son bureau, la porte de la salle demeure toujours ouverte afin qu’elle n’ait jamais la sensation d’être enfermée.

Arrivée que depuis quelques jours, elle a déjà raté plusieurs heures de cours à cause de ses craintes la paralysant mais des camarades de classe, volontaires, déposent les feuillets et autres devoirs dans son casier si jamais elle est absente. Une forme de solidarité s’organise parmi les secondes afin qu’elle ne se sente jamais lésée et stigmatisée pour ses phobies incontrôlables. Rangeant lentement ses affaires dans son sac à dos en des gestes rituels rassurants, elle sursaute légèrement lorsque la voix de la professeure d’anglais résonne près d’elle en un murmure se voulant apaisant.

-Je sais combien tout ceci est difficile pour vous, Kaen mais sachez que votre courage est des plus admirables. Je venais seulement vous dire qu’aujourd’hui, vous commencez les séances du club de littérature où vous vous êtes inscrite. Le professeur, Alexy Amilton, est au courant de vos angoisses et saura vous accueillir. Vous avez rendez-vous d’ici dix minutes dans la salle 111 au premier étage.


Les mots se mélangent en ses pensées tandis que la professeure débite son discours poli mais ô combien inconnu pour l’adolescente. Lors de son arrivée en cette école, il lui a demandé si elle souhaitait rejoindre un « club », sorte de réunion en groupe autour d’un domaine commun, la littérature en l’occurrence. Ne sachant à quoi réellement s’attendre, elle a choisi la lecture par défaut. Si elle a vécu seule ces dernières années, elle a su continuer à lire et écrire afin de parfaire ses connaissances scolaires tout en refusant l’illettrisme qu’aurait pu lui inspirer les moments difficiles.

Remerciant l’enseignante d’un acquiescement respectueux, elle la salue avant de s’éclipser de la salle, son sac en bandoulière jeté sur l’épaule. Ses pas la menant automatiquement aux escaliers, elle y monte sans se presser, guettant nerveusement les alentours dans un réflexe de survie. Ses doigts serrés autour de la bande de tissu coloré abritant son matériel scolaire, elle grimpe les marches avec prudence.

La pénombre du couloir accueille son arrivée et ses yeux déchiffrent rapidement le chiffre « 111 » affiché sur la première porte. Inspirant et expirant avec lenteur, elle se colle contre le mur en face, la main sur le cœur. Sous son haut clair à manche courtes cachant ses seins ronds, son rythme cardiaque s’emballe furieusement dans une danse diabolique. Sa jupe à tartans grise orangée bouge étrangement sous les puissants tremblements soudains de ses jambes fines. Ses épaules découvertes s'agitent étrangement comme pour espérer s'extirper de ce songe de mauvais goût. Sa taille de guêpe ne supporte plus son poids plume et elle glisse le long de la façade de béton, ses pieds rencontrant le carrelage en un lent dérapage.

Assise à même le sol glacé, sa respiration s’arque dans un prémices d’arrêt des plus dangereux. Se stoppant pour reprendre de plus belle telle une musique frénétique, ses poumons s’enflamment sous ses efforts vains d’en reprendre le contrôle. Ses grands yeux couleur de l’or le plus pur s’écarquillent sous la violence du choc psychologique venant lui enserrer son corps délicat. Passant sa main libre à travers ses longs cheveux d’un roux flamboyant dans un geste nerveux, elle passe sur son front avant de sursauter légèrement. Des perles de fièvre commencent à y naitre dans un tableau d’une intense nervosité incontrôlable. Des éclats de larmes impuissantes menacent de céder à l’orée de ses paupières alors que ses veines se gorgent d’un sang échaudé comme prêt à exploser.  

Dire qu’elle avait tenu toute la journée sans noter de grand évènement notable sauf si ses frissons d’horreur à quasiment chaque second comptent. Elle avait pu rester dans la classe jusqu’à la fin de chaque cours et elle se précipitait dans le couloir à chaque interclasse afin d’avaler une immense goulée d’air frais et calmer sa panique intérieure. Elle aurait voulu se croire plus forte mais finalement, les vieux cauchemars ont encore eu le dessus sur sa raison.

Une crise d’angoisse maintenant ? Juste parce qu’elle a grimpé un étage et que ses phobies ont hurlé de ne pas se sentir en sécurité ? À quel moment ses peurs irrationnelles cesseront de la harceler ? Sa peau naturellement brûlée par le soleil pique un fard sous l’effet de sa respiration entrecoupée d’où suintent mille difficultés à attraper et expulser de simples bulles invisibles d’oxygène. Ses oreilles perçoivent faiblement le son d’une porte s’entrouvrant dans un léger grincement mais ses sens ne prêtent guère l’information à son système nerveux concentré sur la panique venant la secouer.

Respire, petite flamme et tu pourras danser de nouveau parmi les tiennes
.
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Kaen
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Dim 30 Aoû - 15:54
Let’s learn
Kaen & Alexy
La porte de la salle 111 s'ouvrit pour laisser apparaître un jeune homme à l'apparence moyennement soignée. Il était habillé relativement simplement, un pantalon noir, un T-shirt blanc et une chemise en jeans un peu chiffonnée. Il avait l'air fatigué et soucieux, il faut dire qu'il n'avait pas beaucoup dormi de la nuit, beaucoup trop stressé par la journée qui l'attendait aujourd'hui. Et puis il essayait de se souvenir de ce qu'il avait oublié en plus de la liste qu'il allait chercher dans son local précédent, il était sûr d'avoir oublié quelque chose, mais quoi ?  C'était quelque chose d'important et en rapport avec le club, il ne pouvait pas avoir oublié ça aussi quand même... Vous l'avez deviné, c'était notre cher professeur de philosophie, il avait la tête baissée pendant sa réflexion, tête qu'il ne tarda pas à relever pour voir une jeune fille par terre adossée au mur, elle pleurait. C'est alors que la chose importante lui revint, Kaen ! Comment avait-il pu l'oublier lui qui faisait si attention au confort de ses élèves, il se maudit intérieurement d'être aussi tête en l'air. On le lui avait dit ce matin, avant le début des cours, c'était même pour ça qu'il avait oublié la liste, il était beaucoup trop concentré sur comment faire en sorte de ne pas brusquer la nouvelle arrivante. Enfin, maintenant elle était là et il devait faire quelque chose, à moins qu'elle préfèrerait qu'on la laisse tranquille ? Nan, elle avait l'air en détresse, il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, rester debout la mettrai sûrement mal à l'aise. Il ne savait pas quoi lui dire, peut-être devrait-il d'abord se présenter, histoire qu'elle sache qui se tenait devant elle ? À moins qu'elle n'en avait que faire de qui il était ? Il allait quand même lui dire, il savait qui elle était donc elle avait le droit de savoir qui il était, c'était la moindre des choses. Il se racla un peu la gorge avant de prendre la parole.

- euh... tu dois être Kaen, je suis le professeur Amilton... ça va ?

Une fois les paroles prononcées, il regretta aussitôt, quelle idée de demander si ça allait, il pouvait très bien voir que ça n'allait pas, quelqu'un qui allait bien n'était pas dans un tel état, enfin tout dépend du sens de l'expression aller bien... mais non, il ne fallait pas partir dans une réflexion maintenant, reste avec nous Alexy ! Tu peux le faire ! Bon comment rattraper ça maintenant, déjà s'excuser non ? De toute façon il n'avait pas vraiment le temps d'y réfléchir alors il allait faire ça.

- euh... non... pardon c'est une question stupide...

Alexy lui sourit maladroitement, un peu gêné par son approche pitoyable, on peut dire que la première impression était ratée, espérons qu'il s'améliore un peu, enfin espérons surtout que Kaen ne l'ait pas mal pris.
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Kaen
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Localisation : Au soleil
Lun 31 Aoû - 14:12


♫ Going under ♫


Le ronronnement du tram déambulant dans les rues de la ville arrache un instant la professeure d’anglais de sa rêverie. Les ombres des passagers et passagères s’amassant autour d’elle ne seront jamais plus obscures que ce doute venant l’envahir en cet instant. Secouant mentalement la tête, ses souvenirs se basculent au sein de son esprit comme pour la rassurer sur cette insidieuse question. Les contours de la salle réservée au corps enseignant se redessinent au creux de sa mémoire.

Elle revoit le jeune homme aux courts cheveux sombres être penché sur ses copies avec attention, son crayon rouge annotant diverses commentaires tandis qu’il lâche de temps à autre de discrets soupirs réfléchis. Son propre cahier de classe en main, elle s’approche de lui pour le saluer poliment, un doux sourire sur ses lèvres minces.

-Monsieur Amilton ? Pourrais-je vous voir un instant ?

Levant ses yeux légèrement rougeoyants hors de ses feuilles, il a dû acquiescer en silence sans doute car elle se souvient s’être assise en face de lui. Fouillant dans ses dossiers, elle en ressort une feuille où de nombreux kanji sont inscrits. Accrochée par une trombone, la photo d’une jeune fille aux longs cheveux d’un roux flamboyant lui est montrée d’un doigt délicat.

-Voici Kaen, une nouvelle élève de ma classe principale. Elle a un passé complexe qui fait que la sociabilité n’est pas son point fort. Elle a émis le souhait de rejoindre votre club de littérature mais je dois vous prévenir qu’elle est une adolescente un peu particulière. Elle a développé des phobies assez importantes au cours de son histoire et il arrive régulièrement qu’elle soit sujette aux crises d’angoisse. Vous pensez pouvoir gérer ?

Si elle n’a plus souvenir de sa réponse exacte, elle suppose que ses mots ont dû la rassurer car la conversation s’est terminée assez rapidement. Après tout, le jeune homme est professeur, tout comme elle, et a dû apprendre à établir des relations de confiance avec les élèves. Il a sans doute moins d’années d’expérience qu’elle-même mais elle ne doute absolument pas de sa compétence. Tout enseignant ou enseignante mérite de savoir les potentielles difficultés à appréhender avec telle ou telle personne. Au sein de cette école, les enfants au passé complexe sont majoritaires mais peu vivent encore avec des séquelles presque handicapantes dans leur vie quotidienne.

Apaisée par le retour conscient de ce souvenir brumeux, elle hoche silencieusement la tête dans un réflexe primaire. Oui, elle lui a bien parlé et tout devrait bien se passer. Il est professionnel et sait s’occuper de son club, elle n’a aucune raison de douter. Certaine de sa confiance, elle retourne à ses premières rêveries. Sa fillette et son petit garçon l’attendent à la maison et elle a hâte de les serrer dans ses bras après cette journée aussi harassante que les autres.

Pour une fois que le doute est de bon conseil, la professeure aurait mieux fait de s’écouter et de s’attarder encore quelques temps à l’école. Hélas, le couloir est vide de toute présence adulte ou même amicale à l’instant précis où la fine silhouette glisse le long du mur telle une marionnette désarticulée. S’effondrant à la manière d’une poupée de chiffon lâchée par un enfant, les vives brûlures de l’angoisse courent en ses veines pour enflammer ses poumons avec une perfidie terrifiante.

Inspirant et expirant avec difficultés, son rythme respiratoire prend un tour des plus dangereux tandis que son cœur manque de lui arracher la poitrine à chaque battement sans oublier les nombreux ratés sur la musique la reliant encore à la vie. Ses grands yeux couleur de l’or le plus pur scintillent d’horreur tandis qu’ils s’écarquillent en réflexe primaire. Sa peau naturellement hâlée par le soleil pâlit sous la faible luminosité du premier étage. Des perles de fièvre commencent à ravager son front pour courir le long de ses joues et mourir au coin de ses lèvres rosées. Son corps s’agite de tremblements nerveux et de gestes parasites qu’elle tente en vain d’éradiquer. Des gouttes de larmes impuissantes brouillent son regard pour brûler ses paupières dans une guerre infatigable où chaque seconde compte.

Les mains contre ses tempes comme pour calmer une migraine lancinante, elle se bascule lentement d’avant en arrière dans un manège apaisant. Après une journée sans accident, sauf si ses pauses régulières dans le couloir à chaque intercours comptent, pourquoi faut-il que ses angoisses tordues reviennent la hanter ? Elle n’a fait que grimper un étage, elle n’est pas en plein milieu d’une masse grouillante ! Son instinct hurle qu’elle n’est pas en sécurité et cela suffit à enflammer ses phobies armées jusqu’aux dents et les éveiller au conflit psychologique en son for intérieur.

Un raclement de gorge l’emmène à violemment sursauter alors qu’une forme indistincte se peint sous ses pupilles humidifiées de prémices sanglotant. Les contours d’un pantalon noir par-dessous un haut blanc surmonté d’une veste en jeans lui apparaissent plus nettement à travers le brouillard. Ne pouvant en percevoir davantage, l’écho d’une voix douce, aux accents hésitants, parvient à ses oreilles dans un murmure presque inaudible.

- euh... tu dois être Kaen, je suis le professeur Amilton... ça va ?


Autant l’intuition de l’ombre inconnue est excellente quant à son prénom, elle est bien plus pitoyable sur le reste. Se présenter est une chose, le faire avant de s’inquiéter de la santé d’une personne en détresse visible en est une autre ! Le souffle coupé par ses tortures mentales, la jeune femme est incapable de répondre mais l’incrédulité se lit à travers ses yeux dorés. Certes, la question est terriblement banale et bateau mais elle ne se prononce pas dans de telles circonstances ! Même elle, après des années d’errance et de solitude à gagner sa survie, le sait et que l’Olympe lui en soit témoin, ce n’est pas une mince affaire !

- euh... non... pardon c'est une question stupide...

Au temps pour elle, la voix étrangère a visiblement pris le temps de réfléchir et d’accepter sa maladresse. La vision encore trop floue pour attribuer un visage à cette tonalité, qu’elle estime masculine, elle se contente de hocher la tête en étirant faiblement ses lèvres d’un sourire amusé. La respiration toujours prise entre deux feux violents, sa gorge se bloque en une sensation oppressive des plus désagréables à croire l’étouffement imminent et la mort très proche.

Basculant toujours d’avant en arrière dans un rythme d’abord énergique, elle lève péniblement le bras devant ses yeux brouillés. Une petite montre au bracelet d’argent scintille à son poignet et la minuscule trotteuse se promène sur une musique très lente autour du cadran. Si le « tic-tac » suscite agacement et frustration chez bien des âmes, il est aussi apaisant en cas d’angoisse et l’adolescente l’a appris à ses dépens. Forçant son regard à se rouvrir plus attentivement, elle observe le calme mouvement de l’aiguille tournante. Peu à peu, son cœur s’apaise en même temps que sa respiration. Prenant une danse plus calme et naturelle, les phobies doivent s’incliner et c’est sur une dernière note salvatrice qu’elles se meurent. Un vif courant d’air, provoqué par une fenêtre ouverte du couloir, fait passer la fraicheur de la brise sur sa peau nue. Une goulée d’air salutaire gagne ses poumons alors qu’elle inspire avec force comme de peur de ne plus jamais respirer après cet épisode.

La vie étincelle de nouveau dans ses iris d’ambre et les tremblements s’estompent petit à petit. Sa vue revenant à la normale, elle lève doucement la tête vers la source de la voix inconnue entendue quelques minutes auparavant. Ses joues en attrapent instantanément un léger rougissement et la peur noie l’or si envoûtant de ses yeux.

Les mots prononcés se réécoutent en sa mémoire. Le professeur Amilton ! Enseignant en philosophie, il est aussi le responsable du club de littérature, celui où elle s’est inscrite ! À quel niveau de malchance et de gêne se situe le fait de manquer de perdre conscience devant la personne qu’elle est censée rencontrer ? Son aura bienveillante n’efface pas les mèches sombres entourant ses traits délicats et ses iris sanguins.

Presque montée sur ressorts à la manière d’un jouet, elle bondit prestement sur ses pieds pour se remettre debout avec l’agilité d’un félin. S’inclinant, le visage cramoisi, elle se confond en excuses tout aussi confuse que sa crise précédente. Sa tonalité timide débitée d’une traite, à croire que respirer est un crime, prouve toute sa maladresse sociale.

-Monsieur Amilton ! Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas me présenter ainsi devant vous ! J’ai été prise d’angoisses en montant ici et je n’ai pas su me calmer à temps. Non pas que votre cours me fasse peur, j’espère que vous ne croyez pas ça, professeur ! Si je suis trop gênante pour votre classe de littérature, n’hésitez pas à me le dire.

Si les idées et la volonté sont bien présentes, son absence de sociabilité est tout aussi évidente tant les interactions normales avec les autres lui ont manqué au cours des dernières années. Elle s’exprime des plus convenablement, elle maîtrise la langue et la grammaire mais se présenter selon les règles sociales demeure encore une acquisition fragile. Le fruit de ses réflexions remonte le long de son esprit et elle en rougit davantage lorsqu’elle comprend que dans la précipitation, elle en a même oublié l’essentiel, à savoir la politesse naturellement instaurée lors d’une rencontre. Une vive rougeur toujours sur les joues, elle incline la tête et courbe le torse en un salut respectueux.

-Bonsoir, Monsieur Amilton. Mon nom est Kaen, je suis nouvelle élève de seconde dans la classe de Madame Heibihara, enseignante d’anglais. Je suis….oh zut, j’ai oublié le mot…honorée de vous rencontrer ? Que puis-je faire pour vous être agréable, professeur ?


S’il est indéniable qu’elle possède un vocabulaire fort étendue pour une jeune fille de son âge, son utilisation est limite trop forte dans un contexte scolaire. Beaucoup de personnes auraient préférer naturellement employer des termes comme « enchantée » et la tranche adolescente se contenterait d’un simple « Bonjour Monsieur/Madame ». Timide et maladroite dans ses interactions, elle est néanmoins pleine de bonne volonté et le doux sourire qu’elle affiche pourrait faire vriller le cœur d’un bourreau. La merveille d’eau d’or de ses yeux capture le sang foncé de ceux du professeur dans un piège hypnotique indépendant de sa volonté.

Danse, petite flamme et va brûler les cœurs de ta chaleur bienveillante, éclaire les de ton sourire avant de te perdre toi-même.
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