Une école où les élèves sont répartit par duo et doivent cohabiter
 
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Un petit carnet (PV Takar) [fini]
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Lun 30 Mar - 14:59


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara marchait tranquillement dans les rues de la capitale. En fait, elle rentrait d’une porte visite chez son fr!re, et elle était d'humeur inquiète. Ça ne lui arrivait pas souvent, mais à ce moment là, ses sourcils étaient froncés et elle était perdue dans ses réflexions.

Son frère, du haut de ses 10 ans et demi, était très proche de la blonde. Il faut dire qu’elle l’avait élevée et qu’elle avait endossé le rôle de mère pendant ses premières années. Quand la jeune fille était partie pour l'académie, elle lui avait fait la promess qu’elle lui rendrait visite souvent, et c’est ce qu’elle faisait.

L’année prochaine, ce serait à son tour de rentrer à Brightblade. Il en était tout excité, et avait visiblement très hâte. Pourtant, Mara, qui aurait probablement dû se réjouir elle aussi, n’était pas le moins du monde rassurée. Il faut dire que le garçon lui posait au fil des visites de plus en plus de questions sur la faculté militaire, et plus précisément sur la branche des éclaireurs.

Que ce soit clair, elle n’avait rien contre ceux-ci, bien au contraire. C’était juste qu’elle savait très bien que s’il se rentrait dans la tête que c’était ce qu’il voulait faire plus tard, têtu et téméraire comme il était, il ne changerait plus d’avis.

Pourtant, elle aurait préféré presque n’importe quel autre métier à éclaireur, pour lui. C’était bien trop dangereux. Pour les autre, ça allait, mais pour lui en particulier, il n’en était pas question. Elle ne le laisserait jamais mettre sa vie en danger aussi souvent et pour si peu.

Elle marchait dans les rues de Wald tout en se faisant un sang d’encre. Elle se dit qu’elle devrait vite rentrer à l’académie,. Parler de tout ça avec Talyor lui éclaircirait peut-être les idées.

Tout à coup, elle remarqua un petit carnet noir par terre. Sa couverture était légèrement usée et il semblait avoir beaucoup servi. Il devait être tombé de la poche de l’homme qui marchait devant elle. Elle le ramassa, fit quelques pas un peu plus rapides pour le rattrapper et lui tapa sur l’épaule.

-  Excusez-moi… Vous n’auriez pas perdu ça, par hasard ?

Il se retourna et elle eut un petit instant de perplexité. Elle l’avait déjà croisé quelque part, non ? Son visage lui disait indéniablement quelque chose. Peut-être était-il un des professeurs de la faculté ? Elle en avait déjà croisé certain dans les couloirs, mais ne les connaissait pas tous.

-  Je vous ai déjà vu quelque part ?
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Takar Euphaïstace
Takar Euphaïstace
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Jeu 2 Avr - 11:39

Takar
Euphaïstace

Mara
Greyfell

「 Un petit carnet 」
Je ne sors pratiquement jamais de mon bureau à Carrol. Cependant, une réunion c’est tenue dans un autre quartier, un peu plus loin de Carrol. C’était une réunion ennuyeuse avec des gens ennuyeux et j’avais hâte de retrouver mon bureau. Pour m’y rendre, un collègue a pu m’y conduire. C’est si rare que je sorte de Carrol que je ne connais que trop peu la capitale, et je n’avais aucune idée de comment me rendre à cette réunion. Cependant, pour le retour, mon collègue en question n’a pas pu me ramener et je n’ai pas voulu me rabaisser à demander à quelqu’un d’autre de me raccompagner. J’ai eu tort.

Si mon orgueil était moins grand, je serais sans doute rentrer depuis une heure, voir deux. Au lieu de ça, je me suis retrouvé à errer bêtement dans toute la capitale, à chercher mon chemin. Et, comme si c’était pas suffisant, ma fierté ce refusa à demander de l’aide aux passants. Alors j’ai errer ainsi pendant longtemps.

Je crois que je suis dans un quartier pauvre de la ville, mais je ne connais même pas le nom des quartier de la capitale. Je marchait tout droit tout en gardant un regard neutre et fermé, afin de ne pas montrer mon échec, mais en réalité, je ne faisais plus attention à rien d’autre que mon chemin. Et c’est alors qu’une jeune fille m’interpella et me tendit mon carnet, celui qui m’est si précieux. Mon carnet était entre ses mains à elle ?!

- Où avez-vous trouvé ça ?!

Je lui repris rapidement le carnet puis me remit en question. Si il est tombé, ce n’est nullement sa faute, c’est moi qui n’y faisait plus attention. J’avais réagi sous l’impulsion et je chercha à me rattraper.

- C’est un carnet qui m’est… précieux.

Cette jeune fille pensait me connaître, mais moi, je ne la reconnaissait pas du tout. Peut-être m’avait-elle vue à l’académie. Il arrive que j’y fasse des cours de stratégie. C’est rare, mais sa arrive.

- Je suis monsieur Euphaïstace. Tu as pu me voir à l’académie, j’y viens rarement pour faire un cours mais ça arrive. Où alors, tu as pu me voir auprès des éclaireurs car j’en suis leur stratège.
Takar Euphaïstace
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Jeu 16 Avr - 11:36


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara haussa légèrement les épaules. Visiblement, elle était tombée sur un gars des plus charmant, dites donc… Il l'agressait alors même qu’elle n’avait fait que l’aider. Elle pointa l’endroit où elle avait trouvé le carnet d’un air penaud.

-  Il est tombé. De rien surtout

Elle était entrain de se dire qu’il valait mieux qu’elle s'éloigne sans un mot de plus quand il reprit la parole. Il semblait calmé, et même un peu coupable de s’être énervé pour si peu. Elle sourit. Clairement, elle n’allait pas lui tenir rigueur d’un petit accès d’humeur. Ça arrivait à tout le monde, et tant qu’il était capable de se reprendre, ce n’était rien de bien méchant.

Pourtant, elle se dit qu’il valait peut-être mieux ne pas vraiment engager la conversation. Ça avait l’air d’être un sujet sensible, ce carnet, et elle n’avait pas envie de le froisser. Ce serait bête de mettre quelqu’un de mauvaise humeur pour si peu.

Malheureusement, elle était plus curieuse que pleine de bonnes intentions. Elle avait tout à coup vraiment envie de savoir ce que ce livret pouvait bien contenir de si précieux. Pourtant, elle n’allait tout de même pas l’arracher à l’homme, alors qu’elle venait de le lui rendre. Ce serait bizarre. Elle se décida donc à lui poser simplement la question.

-  Pourquoi ? Y’a quoi dedans ?

Elle espérait franchement ne pas avoir trop gaffé en posant cette question. Si ça se trouve, il allait lui répondre sèchement et s’en aller. Ou lui crier dessus. Mais que voulez vous ? La réflexion en amont n’avait jamais été l’un des points forts de Mara…

Tout à coup, elle haussa les sourcils. Il avait dit qu’il s’appelait… comment ? Elle se fit la réflexion qu’il devrait y avoir une loi sur le nombre de syllabes maximum par nom. Après ça, comment est-ce qu’on pouvait attendre d’elle qu’elle le retienne.

-  Eu-quoi ???

Elle était franchement perplexe sur ce coup-là. Déjà qu’elle avait du mal à retenir trois lettres, comme Fi, et qu’elle avait été obligée de noter “Days” quand elle était rentrée dans sa chambre… Clairement, c’était l’univers qui demandait à ce qu’elle s'emmêle les pinceaux, avec ce monsieur. Plongée dans cette réflexion, elle ne se rendit même pas compte qu’elle ne se montrait pas très bien élevée.

Alors que l’homme, monsieur Eu-truc, continuait à parler, elle se stoppa net. C’était un éclaireur ? C’était un éclaireur ! Peut-être qu’il pourrait l’aider à dissuader son frère de rentrer à l’armée !

-  Vous êtes un éclaireur ? Et c’est horrible, non ?

Certes, ça manquait un peu de tact, mais bon… Elle devait savoir. Si c’était en effet horrible, elle pourrait dire à son frère que même les membres de l’armée détestaient leur travail et qu’il ne fallait surtout pas le faire. S’il répondait que ça allait, voire même qu’il aimait sa branche de l’armée, elle n’aurait qu’à lui demander plus de détails, et il finirait peut-être par la rassurer, sait-on jamais.
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Takar Euphaïstace
Takar Euphaïstace
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Dim 19 Avr - 15:30

Takar
Euphaïstace

Mara
Greyfell

「 Un petit carnet 」
C’est vrai que j’avais été impoli et elle ne manqua pas de me le signaler. Cependant, ce carnet m’est si précieux que, le voir dans les mains de quelqu’un d’autre m’a fais perdre mon sang froid. Cependant, je n’ai nullement envie d’en parler. Si ça curiosité prenait le dessus et qu’elle décidait de continuer à me questionner à ce propos, j’allais devoir redoubler de vigilance. Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’un petit excès de curiosité maladroit, du moins j’espère.

- Le contenu de se carnet ne te regarde pas, désolé.

Je sais que mon nom est un peu compliqué, que ce soit à retenir ou rien que dans la prononciation. C’est vrai que ce nom n’est pas le meilleur cadeau que mes parents m’ait fait… Cependant, par politesse, elle aurait pu s’abstenir de me faire ce commentaire maladroit. J’avais peut-être été impolie au début de cette discussion, mais elle semblait également impolie, à moins que ce ne soit qu’une simple maladresse.

- EU-PHA-Ï-STA-CE. Dis-je en décortiquant bien toutes les syllabes.

Jusque là, je pensais que toute cette impolitesse n’était que maladroite, cependant, la question suivante me fit pensé à autre chose que de la maladresse. Elle venait inssinuer que les éclaireurs n’aiment pas leur métier ? Moi, j’adore ce métier. Il me permet d’exercer mes talents de stratège ainsi que de me défouler sur quelque chose de vivant. C’est toujours une satisfaction de voir qu’une bonne stratégie fonctionne ou de faire saigner ces créatures… Mais pourquoi venait-elle insinuer ça ? Connaît-elle quelqu’un dans l’armée qui lui aurait dit ça ? Ou es-ce simplement de la provocation ? Je ne sais pas trop quoi en penser mais je n’aime pas trop ça.

- Non au contraire, j’adore ce que je fais. Au moins avec ce métier, je me sens moins enfermé, piégé par ces créatures. Évidemment il y a des morts. Il n’y a jamais eu une opération à l’extérieur qui ai été sans victimes. Il est toujours difficile de voir un ami mourir, mais je n’ai pas vraiment ce problème. Pourquoi une telle insinuation ?
Takar Euphaïstace
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Lun 20 Avr - 17:02


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara eut un petit mouvement de recul, dû au ton que l’inconnu avait employé. Voilà quelqu’un qui avait des choses à cacher… Elle se prit pendant un instant à se demander ce qui pouvait bien se trouver dans ce livret, et caressa l’idée d’insister.

Pourtant, elle renonça. Si elle voulait avoir des réponses à ses inquiétudes par rapport à son frère, valait mieux ne pas l’énerver trop. Elle se contenta donc d’hocher respectueusement la tête.

Lentement, elle plissa les yeux tout en hochant la tête, comme si elle essayait de retenir le nom de l’homme. En réalité, elle savait que c’était peine perdue, et elle n’essayait même pas vraiment. Elle faisait pourtant semblant, pour la forme et pour ne pas froisser l’homme. Evidemment, avec sa capacité des plus, disons… impressionnante à mentir, elle ne devait pas être si discrète que ça, mais elle n’en avait absolument pas conscience.

Elle écouta attentivement la description de métier que l’inconnu lui faisait. Même s’il avait commencé par dire qu’il aimait ce qu’il faisait, il avait tout de suite enchaîné sur les morts et les dégâts collatéraux, ce qui ne faisait que confirmer les craintes de la blonde plutôt que de les endiguer.

Elle ne trouvait pas ça idéal du tout que, dans deux phrases de présentations de la part de quelqu’un dont c'était le quotidien, ce soit ce qui revenait presque en premier. Et si c’était son frère, l’ami qu’on retrouvait mort sur le champ de bataille ? Elle préférait ne pas trop y penser…

Tout à coup, elle se rendit compte qu’elle insinuait en effet que c’était un métier horrible, devant quelqu’un qui avait décidé d’en faire sa vie. Elle soupira légèrement. Pourtant, ce n’était absolument pas le premier de ses soucis. Elle devait avant tout savoir quoi faire avec son frère. Elle était si obsédée par cette pensée qu’elle ne pensa même pas à expliquer sa situation à l’homme.

Elle se contenta de lui jeter un regard suspicieux. Est-ce qu’il lui dirait la vérité ? Peut-être qu’il chercherait à cacher certains détails, pour ne pas ternir l’image de son corps d’arme ou se retirer de nouvelles recrues potentielles…

-  Mais… vous ne le conseilleriez pas à quelqu’un, si ?

Encore une phrase d’une subtilité à couper le souffle… Elle ne se rendit pourtant pas compte, ni des sous-entendus de ce qu’elle venait de dire, ni du fait qu’elle venait d’ignorer une question qui lui était directement adressée.
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Takar Euphaïstace
Takar Euphaïstace
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Sam 25 Avr - 14:29

Takar
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Mara
Greyfell

「 Un petit carnet 」
Maudit sois mon orgueil ! Sans lui je ne serais pas perdu au milieu de nulle part, je n’aurais pas fais tombé mon carnet et je ne serais pas tombée sur cette jeune qui enchaîne les insinuation impolie. C’est vrai, elle a néanmoins eu le respect de ne pas creuser d’avantage pour mon carnet. Elle a écouté ce que je lui ai dit et a laissé tombé, du moins, en apparence. L’humain est curieux, c’est pourquoi je resterais sur la défensive.

Elle semblait ensuite essayer de retenir mon nom, mais j’ai bien vu et bien compris qu’elle ne parviendra pas à le retenir de si tôt. Pour ça, je ne peux pas lui en vouloir. Rare sont ceux qui l’on retenu dés la première rencontre. Cependant, rare sont ceux qui on montré ouvertement qu’ils ne l’ont pas retenu. Surtout de cette façon… Enfin bref, il s’agit simplement d’une humaine ordinaire avec une particularité, elle parle avant de réfléchir aux conséquences. Du moins, c’est ce que j’ai vu pour l’instant.

Lorsque j’eus fini de répondre à son insinuation douteuse est impolie, elle m’avait lancé comme un regard suspect. Elle ne me croyais clairement pas. Je crois qu’elle est si obnubilé par sa vision de voir les choses qu’elle ne peut pas accepter la mienne. Ce comportement m’exaspère, cependant, c’est bien digne de l’humanité. Cependant, ce qui fut plus surprenant, c’est qu’elle ne pris même pas la peine de répondre à ma question. Là, s’en était trop. Mon sang commençait à bouillir face à cette impolitesse. Elle était donc si impolie ? Ce n’est plus un problème d’éducation à ce niveau là mais bien un problème lié à elle uniquement. Es-ce parce que je suis militaire ? J’ai comme l’impression qu’elle n’aime pas vraiment les militaires.

Bien que je sois énervé intérieurement, je reste neutre en apparence. J’ai pour principe de ne jamais montrer ce que je ressens. Et malgré tout, je réfléchis tout de même à sa question. J’en ai précédemment déduis que cette impolitesse était un problème propre à elle, peut-être qu’elle hésite à entrer dans l’armée mais qu’elle a peur des condition, ou peut-être es-ce pour quelqu’un d’autre… En tout cas, c’est ce que sa question m’inspire. Je vais tout de même y répondre mais il va falloir qu’elle s’explique après tout ça.

- Je ne le conseillerais pas mais ne le déconseillerais pas non plus. C’est à la personne en question de savoir si elle souhaite entrer dans l’armée ou non. Cependant, tu ne t’es même pas présentée et tu m’as directement fais des insinuations et tu sembles ignorer mes interrogations vis-à-vis de ça. Y a-t-il une explication à tant d’impolitesse ?

J’avais été direct est brusque car j’étais un peu trop énervé pour prendre mes gants. Après tout, il faut parfois être brusque pour ce faire entendre. J’espère donc qu’elle va enfin réagir.
Takar Euphaïstace
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Mar 28 Avr - 12:58


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara sursauta presque en se rendant compte de sa maladresse. Concentrée qu’elle était sur ses questions, elle ne s’était même pas rendue compte du fait qu’elle était totalement impolie et énervante. Franchement, elle en était désolée.

Ce qui lui avait mis la puce à l’oreille, c’était, au delà des propos de l’éclaireur, son ton. Certes, il n’avait pas l’air franchement énervé, mais au moins un petit peu agacé, ce qui l’avait d’abord surprise. Elle n’avait pas l’impression de l’importuner vraiment.

Alors, elle repassa mentalement rapidement la conversation, et se rendit compte de son indélicatesse. Elle jeta au militaire un regard empreint d’excuse à l’inconnu, profondément confuse. Puis, elle eut la pire réaction de tous les temps.

Elle laissa échapper un petit rire nerveux.

L’instant d’après, elle se rendit compte que ce n’était pas du tout la meilleure chose à faire devant un militaire déjà énervé contre elle. Franchement, elle même s'impressionnait parfois par sa capacité d’auto-nuisance. Elle leva son regard vers l’homme, comme pour lui dire que ce n’était pas intentionnel.

Elle décida de noyer le poisson, en enchaînant directement. Comme ça, avec un peu de chance, il n’y ferait même pas attention. Si ce n’était pas le cas, il n’aurait au moins pas le temps de se fâcher avant qu’elle ne s’explique. Ça lui laissait au moins une petite chance d’avoir des réponses à ses questions.

De toute façon, elle n’était pas sûre qu’il veuille encore bien lui parler, après la délicatesse légendaire dont elle avait fait preuve. Ce rire ne ferait qu’empirer les choses mais bon… trop tard, elle préférait ne pas trop y penser, maintenant qu’elle ne pouvait plus rien y faire.

Elle se rendit compte que la réponse par rapport à l’armée qu’il lui avait fournie était des plus inutiles. Franchement… “c’est à chacun de savoir quelle voie il veut emprunter”... elle savait déjà tout ça. Les infos dont elle avait besoin étaient bien plus pratiques.

- Euh… Désolée. Je suis Mara. Désolée pour les insinuations, ça n’était pas intentionnel. C’est juste que…

Tout à coup, elle hésita. Est-ce qu’elle avait vraiment envie de parler de son frère à un inconnu. D’habitude, elle n’avait pas du tout de mal à parler de choses personnelles avec des gens qu’elle connaissait à peine, mais là c’était différent, et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que c’était pour elle beaucoup plus important que son propre choix de filière, ses goûts ou son passé. Tout ça n’avait pas de réel impacte, là où ici on parlait de l’avenir de son frère. Pour elle, ce n’était tout simplement pas le même ordre de grandeur.

Ensuite, parce qu’il ne s’agissait pas d’elle. Comme, techniquement, ce n’était ni SON avenir, ni SA décision, elle a avait plus de mal à en parler à quelqu’un sans l'assentiment de la personne concernée. D’une certaine manière, ce n’était pas à elle de chercher des informations, même si elle devait bien le faire.

Et enfin, parce que l’inquiétude n’était pas un sentiment qu’elle connaissait bien, et qu’elle ne maîtrisait pas du tout. Elle ne savait pas vraiment comment réagir ou comment gérer. D’habitude, elle ressentait un léger stress, mais ce genre de sentiments n’avaient rien à voir avec la peur horrible qui la prenait au ventre quand elle se disait que son petit Mytro risquerait peut-être sa vie tous les jours à l’extérieur du dôme protecteur sous un coup de tête.

Elle avait déjà ressenti ce genre de choses quelques fois, toujours à propos de personnes proches d’elle, mais jamais à propos d’elle même. Taylor lui avait quelquefois fait peur comme ça, son père aussi, même si elle n’aurait avoué pour rien au monde. Mais souvent, c’était son frère. Elle avait l’impression qu’à chacuns de ses choix, elle voyait tous les événements qui pourraient mener à quelque chose d’horrible pour lui.

Enfin, elle prit la décision d’en parler. Elle ne pouvait pas inventer toutes ses informations, et se baser uniquement sur des pressentiments n’était pas vraiment juste à l’encontre de son frère. Au pire, elle aurait posé la question pour rien.

- C’est juste que mon frère aimerait bien devenir éclaireur, et j’essaye de définir si c’est ou non une bonne idée.

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Takar Euphaïstace
Takar Euphaïstace
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Dim 3 Mai - 11:40

Takar
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Mara
Greyfell

「 Un petit carnet 」
Un rire ?! De toute les réactions auxquelles je m’attendais, c’était bien la plus inattendue… Qu’es-ce qui avait bien pu la faire rire ? Riait-elle de ma question ? Peut-être que ça la faisait rire de voir ma haine monté au fur et à mesure qu’elle me manquait de respect. Ou riait-elle parce que la réponse était évidente. Elle avait peut-être toujours été comme ça et donc, pour elle, c’était devenue normal d’être aussi impolie et directe avec les gens. Quoi qu’il en soit, elle avait fait monter ma colère à un cran supplémentaire. Mais c’était peut-être son objectif ? Énerver un militaire pour aller s’en venter. Ça serait bien immature… De toute façon, je ne montrerais pas mon énervement. Si c’est bien la bonne raison, elle s’en fatiguera bien vite.

Elle enchaîna sur une phrase complètement contraire à ce qu’elle m’avait montré jusqu’à maintenant. « ça n’était pas intentionnel » ? Elle semblait vraiment hésiter à tout me dire, cependant, si elle voulait que je la crois et que je l’excuse, il me faudra plus d’explication qu’un simple : « ça n’était pas intentionnel ». Au moins elle s’était excusé et présentée. Peut-être que ce rire n’était pas non plus intentionnel, un peu comme un rire nerveux ? Cependant avant de me pencher sur cette idée, je préfère attendre la suite de ses explications.

La peur a toujours eu un effet néfaste sur l’humain. C’était une grande raison pour laquelle, l’humain peut se montrer détestable. Ça n’explique pas tout, mais une grande partie. Alors c’était pour ça ses questions. La peur de voir son frère partir à l’extérieur du champ de force sans jamais revenir, puis le fait de voir un éclaireur devant elle, elle devait avoir plein de question, tant qu’elle en a oublié la politesse. Ça me semble plausible, vue sa réaction. Ma colère est tout de suite redescendue de quelques crans mais pas complètement retombé.

- C’est noble de ta part de t’inquiéter pour ton frère et de chercher des réponses pour lui mais dit moi, quel âge a t-il ?

Je comprends maintenant la tournure de ses précédentes questions. Elle cherche seulement à trouver le moyen d’empêcher son frère d’aller dans l’armée, cependant, la décision lui appartiens. Tout ce que je vais pouvoir faire, c’est la rassurer. De toute façon, je crois que je vais être bloqué là pendant encore un certain moment donc autant continuer cette discussion. Après tout, ma journée est déjà fichue et ma solitude détruite.
Takar Euphaïstace
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Mer 6 Mai - 12:01


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Petit à petit, Mara s’était ramassée sur elle même, alors qu’elle sentait l’éclaireur s’énerver. Tout à coup, elle se détendit quand elle vit que ses explications avaient eu un bon effet. Au moins, elle n’avait plus l’impression de risquer sa vie, ce qui était un bon début.

Pourtant, elle voyait bien qu’il ne comprenait pas toute l’ampleur de sa situation. Evidemment, ce n’était pas le genre de choses qui s'inventait. Il n’aurait pas pu deviner qu’elle avait plus ou moins élevé Mytro et que son statut envers lui était entre la grande soeur et la mère.

À sa question, elle se rendit compte que, probablement, il devait se dire que c’était un peu ridicule et excessif. Son frère était jeune, et il changerait probablement d’avis avant d’arriver à la fac. De plus, de ce que l’éclaireur savait, ce n’était pas vraiment sa responsabilité à elle de gérer l’orientation scolaire de son frère.

- 10 ans, il rentre en sixième en septembre.

Tout à coup, elle comprit. Effectivement, le militaire ne pouvait pas la comprendre s’il n’avait lui même pas de faire et soeurs, ou d’enfants. Il semblait peut-être un peu jeune pour la dernière option, mais ce n’était pas impossible non plus. Il avait, quoi ? 25, 26 ans, quelque chose comme ça, non ?

- Vous avez des frères et soeurs, vous ? Ou peut-être des enfants ?

En tout cas, s’il n’avait jamais eu de personne plus jeune sur laquelle il devait veiller, il ne pourrait pas comprendre son inquiétude. Il la trouverait probablement un peu hystérique sur les bords et se désintéresserait. Alors, il ne répondrait plus à ses questions, ce qui serait désastreux. Il fallait donc qu’elle trouve un moyen de rester. Lui poser des questions serait probablement le meilleur moyen.

- Le truc, c’est qu’il est assez sensible, malgré ce qu’il veut faire croire. Même si ce sont des monstres et pas des humains, votre métier ça reste de tuer. C’est dur, ou pas vraiment ?

Cette question pouvait avoir l’air de sortir de nulle part, mais c’était en fait une des choses qui la préoccupaient le plus. Même si ça lui allait bien sur le moment, elle ne voulait pas que Mytro perde de l’estime en la vie, à passer sa journée à étriper des êtres vivants.

C’était pour elle un risque presque aussi grand que la mort. Même si elle redoutait quand même plus cette dernière pour son petit frère, les deux revenaient à le perdre, à le détruire. Dans le fond, c’était surtout ça, qu’elle craignait.

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Takar Euphaïstace
Takar Euphaïstace
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Ven 8 Mai - 11:36

Takar
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Mara
Greyfell

「 Un petit carnet 」
Il est jeune, il a le temps de changer d’avis. Il découvrira sans doute d’autres choses au fur et à mesure qu’il grandira. Cependant, même si il ne changeait pas d’avis, il aura au moins eu beaucoup de temps pour y réfléchir. Plus de dix ans de réflexions, ce n’est pas rien. Si au bout de tant de temps, il décide que c’est la bonne décision, personne ne pourra l’en dissuader. Je pense que sa grande sœur est juste un peu trop protectrice, mais je comprend. Elle remonte légèrement dans mon estime.

- Il est jeune, il a encore le temps d’y penser. Et si il décide que c’est ce qu’il doit faire, il y aura sans doute suffisamment réfléchi pour savoir que c’est la bonne chose à faire.

Je ne put m’empêcher d’avoir un petit sourire en coin lorsqu’elle me demanda si j’avais des enfants. Aujourd’hui, c’était bien le dernier de mes soucis. Mais après je comprend ce qu’elle voulait dire par là. Elle voulait savoir si j’avais eu une situation similaire avec quelqu’un a protéger. Question famille, en effet, je n’ai jamais eu personne et de toute façon, je n’étais pas proche d’eux. En revanche, il y avait Hideki que j’ai cherché à protéger. C’est différent, c’est vrai. Elle, elle cherche à protéger son frère de l’avenir, moi je devais le protéger du présent. Seulement, Hideki était pour moi un frère. Après une telle question, je ne peu pas l’ignorer.

- Pas exactement, mais j’avais bien quelqu’un d’important pour moi à protéger. Dis-je avec un air légèrement plus assombri.

Étant plus jeune, j’avais déjà failli tuer des êtres humains sans le moindre remord. Je ne suis pas vraiment la bonne personne à qui il fallait poser cette question. Peut-être que certains ont plus d’état d’âme que moi, mais pour tuer des monstres, j’espère que personne ne se dit : « c’est un être vivant, il ne faut pas le tuer » ou un truc du genre… Mais c’est vrai que je n’y avais pas pensé. De toute façon, sur un champ de bataille, il n’y a pas le temps de penser à ça. C’est tuer ou être tué. Et puis, il n’a que dix ans, c’est normal d’être encore un peu sensible à son âge.

- Pour moi il n’y a aucun problème à tuer un être qui le mérite, c’est même une nécessité. Pour ton frère, il est encore jeune, c’est normal d’être encore un peu sensible tu ne crois pas ?

Je ne pense pas que mes paroles ai pour effet de la rassurer. D’ailleurs, mon but n’est pas de la rassurer mais de répondre de façon réaliste. Et puis, je ne vois vraiment pas où est le problème dans le fait de tuer ceux qui le mérite, c’est même honorable. Si son frère atteint son but, elle pourra n’en être que fier.

- Tu sais, si ton frère va chez les éclaireurs, c’est qu’il l’aura décidé après beaucoup de réflexions. Il ne faudra pas voir cette décision comme quelque chose d’irréfléchi et de fou mais plutôt comme quelque chose de noble et courageux. Tu verras, le jour venu, tu pourras en être fier.
Takar Euphaïstace
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Ven 8 Mai - 15:27


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Doucement, Mara se renfrognait, alors que l’éclaireur parlait. Certes, il était jeune, mais ce n’était pas une raison ! Elle connaissait bien son frère, s’il se mettait cette idée en tête, il ne la lâcherait plus jusqu’à la mettre en oeuvre.

Et puis, elle voyait bien à quel point il avait une vision idéalisée du métier d’éclaireur, et de militaire en général. Il ne voyait visiblement que le côté justicier protecteur de la population, en oubliant que c’était une vie difficile, où on pouvait mourir ou perdre un ami à tout instant. Absolument horrible, de son point de vue.

Evidemment, elle n’était pas si bien placée que ça pour dire ça, vu qu’elle comptait entrer à la faculté l’année prochaine, pour devenir sentinelle, mais ça n’avait rien à voir. Elle ne le faisait pas du tout par envie. Elle le faisait parce que c’était un métier stable, avec une bonne solde, où elle était certaine de pouvoir subvenir aux besoins de Mytro pendant qu’il serait à l’académie et, après, lui payer les études qu’il voudrait faire.

De plus, elle avait pris soin de choisir la filière qui lui semblait la moins dangereuse. Habituellement, même s’il n’avaient pas la vie simple, les sentinelles n’étaient pas ceux qui partaient risquer leur vie. Certes, ils avaient du coup une réputation un peu moins reluisante que les éclaireurs, mais ce n’était pas un problème pour elle.

En tout cas, elle se contenta de faire la moue sans rétorquer. Elle sentait bien que rien ne servait de discuter ça avec le militaire. Il était visiblement convaincu de son avis, et ça serait impossible de lui en faire changer. Mieux valait choisir ses batailles.

Surtout, il ne fallait pas qu’elle perde son objectif de vue. La raison pour laquelle elle était là, c’était pour obtenir des informations. Donc, elle devait en glaner un maximum. Le meilleur moyen d’y arriver, ce n’était pas en contredisant le militaire à chaque fois qu’il ouvrait la bouche.

Elle fronça les sourcils en entendant la réponse de l’homme. Visiblement, il y avait quelque chose de pas net de ce côté là de sa vie. Lentement, elle prit une grande inspiration. Elle avait vraiment envie de poser des questions, mais ça risquait juste de le braquer. Ce n’était pas facil pour elle, mais elle se contenta d’hocher gravement la tête.

Tout à coup, son visage devint livide. Mais… il venait de dire que c’était bien de tuer là, non ? Ses yeux étaient agrandis par la surprise, et peut-être bien par un soupçon de peur. Comment est-ce qu’on pouvait se prétendre sain d’esprit et penser ça ?

Lentement, elle reculait maintenant. Franchement, elle ne comprenait plus du tout cet homme. Comment était-ce possible ? Plus elle y réfléchissait, plus elle trouvait ça horrible, et plus elle avait peur de l’inconnu. Clairement, elle ne voulait surtout pas que son frère rencontre un jour quelqu’un qui pensait comme ça.

- Mais… c’est horrible. Qu’est-ce qu’ils ont fait pour mériter de mourir, les monstres ? Et puis, qui décide qui mérite et qui ne mérite pas de mourir ? Si ça se trouve, vous méritez de mourir plus qu’eux.

Sa rencontre avec le petit garçon dans la cour lui revint à l’esprit. Elle ne se souvenait plus de son nom, mais il était convaincu que les monstres n’avaient rien fait de mal, et qu’il fallait essayer d’être amis avec eux plutôt que de les tuer. En cet instant précis, elle était plus d'accord avec lui qu’avec l’éclaireur qui se tenait devant elle.

Toujours livide, elle fronça les sourcils. C’était de pire en pire. Selon l’homme, elle devrait être fière que son frère n’ait aucun mal à ôter la vie. C’était courageux. C’était noble. Evidemment.

Elle reculait toujours, à petits pas. Maintenant, elle regrettait d’avoir adressé la parole à cet inconnu. Elle aurait dû laisser ce carnet par terre et passer son chemin. Au moins, maintenant elle était certaine d’une chose : Mytro ne serait pas éclaireur. Elle ferait tout pour l’en empêcher.

- Je devrais être fière que mon frère devienne aussi cruel que vous ?

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Jeu 14 Mai - 10:06

Takar
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Mara
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「 Un petit carnet 」
Elle a dit, « horrible » ? J’ai bien vu que l’idée de tuer lui déplaisait, même pire, lui faisait visiblement peur. À ses yeux, je suis clairement devenu un monstre. Elle était en train de reculé, comme si elle avait une de ces créatures devant elle. J’espère que son frère n’est pas comme elle, ça serais con de recevoir quelqu’un qui a peur de tuer dans l’armée, surtout chez les éclaireurs.

- Qu’ont-ils mérité pour mourir ? Mais la réponse à cette question est évidente. Ce sont des tueurs qui ont éliminé sans aucune pitié tous les humains qu’ils ont croisés ! Oui j’ai des défauts, je ne me prend pas pour un saint mais j’ai pas exterminé sans jugement chaque être vivant que j’ai croisé. Eux, ils l’ont fait, et j’en ais été témoin plusieurs fois déjà.

C’est ce qu’elle dit qui est horrible. Elle est en train de protéger ces créatures ? Elle n’aurait jamais eu ce raisonnement si elle avait été confronté directement à ces créatures. Le champ de force ramollit les esprits on dirait. Sous prétexte de ne jamais avoir connu le moindre mal de la part de ces créatures, ce sont nous, les militaires, qui sommes en tord ?! Mais pourquoi croit-elle que l’on a établi un champ de force ? Juste pour le plaisir de dépenser notre énergie dedans ? Oui, cette fois, elle m’avait mis en rogne, et mon visage avait de plus en plus de mal à le cacher.

- Ce qui est cruel, c’est ton jugement. En agissant de la sorte, tu protèges les responsables de millions de meurtres injustifié. Pire, tu refuses que l’on venge nos morts. Crois-tu que si tu allais dehors, ils te regarderaient tranquillement, puis vous vous promèneriez ensemble, l’air de rien ? Non les cruauté, ce sont eux qui les font. Donc oui, ils méritent de mourir.

Je me doute bien qu’elle ne changera pas d’avis. Je me doute bien que j’ai même dû l’effrayée d’avantage avec tout ça, mais je devais dire ce que je pensais. Lorsque je vois l’humain réagir aussi naïvement, ça me donne la nausée. Après, si elle croit vraiment que ce sont nous les monstres, elle peut sortir rejoindre ces créatures à l’extérieur, je ne la retiendrais pas.

- Tu as déjà parlé de ça avec ton frère ? Je crois que ce serai intéressant que tu ais une discussion avec lui, à ce propos.

Tout ce que je pourrais lui dire n’aura aucun impacte. Je l’ai bien compris, je ne suis qu’un inconnu barbare et cruel qu’il ne vaut mieux pas écouté à ses yeux. En revanche, j’espère qu’elle écoutera au moins son frère si il lui tenait les mêmes propos que les miens. Cependant, son frère n’a que 10 ans et il a peut-être la même perception que sa sœur. Dans ce cas, je ne sais pas ce qu’il viendrait faire dans l’armée.
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Dim 17 Mai - 12:56


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara se renfrogna un petit peu, tout en arrêtant de reculer. Les premiers instants de choc passés, ce n’était plus exactement de la peur qu’elle ressentait. Plus une forme de colère viscérale. Comment est-ce qu’il pouvait penser ça ?

Elle fit un pas vers lui, alors que son visage rougissait sous le coup de la colère. Franchement, ça avait été une grosse erreur de lui parler. Pourtant, même si elle savait bien qu’elle ne le ferait jamais changer d’avis, elle ne pouvait s’empêcher de lui répondre énergiquement.

- Euh… vous vous rendez compte que c’est le comportement de tout animal sauvage. Je dis pas que c’est bien, mais c’est pas une raison pour tous vouloir les exterminer sans état d’âme. Vous tueriez tous les loups ou tous les renards pour la même raison ?

Lentement, elle haussa les sourcils. Clairment, il ne comprenait pas la base de son raisonnement. Elle ne disait pas qu’ils devaient vivre. Juste qu’aucun être vivant ne “méritait” de mourir. Vraiment, cet homme était horrible, à trouver que le droit de vivre était sous condition.

- C’est moi qui suis cruelle ? Mais oui bien sûr. Dire que tout le monde mérite de vivre, c’est si cruel. Bien essayé. A quel moment vous avez assez pris la grosse tête pour croire que vous aviez le pouvoir de décider qui méritait de vivre ou de mourir. Certains meurent et d’autres vivent, certes, mais ce n’est pas une question de mérite.

Elle plissa les yeux, alors qu’il mentionnait son frère. Comment osait-il parler de Mytro ? Elle regrettait tellement d’avoir parlé de lui… Cet homme croyait maintenant que son petit frère était comme lui. Heureusement, elle pensait l’avoir préservé assez bien pour qu’il puisse comprendre la valeur incalculable de la vie.

- Je pense que j’ai assez bien élevé mon frère pour qu’il n’ait aucun point commun avec vous, au moins sur le mode de pensée. Et il voit les éclaireurs comme des protecteurs de la capitale, des héros. Pas comme des bouchers sanguinaires.

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Jeu 21 Mai - 11:14
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Mara
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Le loup et le renard font partie intégrante de la chaîne alimentaire préétabli par notre biosphère. Leur présence et leurs actions sont justifié et non répréhensible à mes yeux, alors non je ne les tueraient certainement pas. Eux au moins, ils ne constituent pas un danger pour la planète, contrairement aux humains ou à ces créatures.

Ces créatures sont apparu subitement et surnaturellement. Elle ne sont pas intégré dans la chaîne alimentaire car ce n’est pas notre planète qui les a fait naître naturellement. Si je venais à en apprendre l’inverse, je réviserais mon jugement. De plus, si ces créatures ne tuaient que pour se nourrir, pour survivre, je ne serais sans doute pas devenu éclaireur. Mais beaucoup tuent simplement pour s’amuser tel que les Glowing ou d’autres parce qu’ils aiment la destruction, tel que les dragons. Et ce comportement est loin d’être un simple comportement animal.

- Certaine créatures ne tuent pas simplement pour se nourrir comme tu sembles le croire. Certaines sont juste cruels et ne tuent que par cruauté tel que les Glowing ou les dragons ! Et bien-sûre que non je ne tuerais pas les loups ou les renards qui eux font parti intégrante de la chaîne alimentaire préétabli par notre biosphère, contrairement à ces créatures issues d’une source surnaturelle.

La vie est si précieuse qu’elle réside évidemment sur une question de mérite. Pour qu’elle raison un homme ou une créature arrachant la vie d’autrui de façon injustifié aurait encore le droit de profiter de sa propre vie ? Je ne pense pas avoir pris la grosse tête simplement parce que je souhaite un peu de justice dans ce foutu monde corrompu et empoisonné par l’humain et ces créatures.

- Bien sûr que la vie, ça ce mérite. Dans le cas contraire, explique-moi comment un être qui en tu un autre sans aucune raison valable ou juste, aurait-il le droit de profiter de sa vie alors qu’il a arraché une vie. Un autre être ne pourra plus jamais en profité et son assassin, lui, pourra continué tranquillement. C’est ce raisonnement qui est plus cruel que tout. Donc oui, je trouve cruel de dire que tout le monde mérite de vivre.

Alors comme ça, c’est elle qui aurait élevé son propre frère. Je comprend mieux pourquoi elle s’inquiétait tant pour lui. Elle avait dû s’occuper de son éducation seule, se qui ne peut s’expliquer qu’avec de tristes raisons. Je n’ai jamais eu personne à élever moi même. Lorsque je vois ce que cela a donné lorsque j’ai seulement essayé de protégé quelqu’un de la pire espèce qu’il y ait dans ce monde, je me demande ce que j’aurais fais si j’avais dû élevé quelqu’un.

Des protecteurs, des héros ? Non, nous ne sommes pas là pour protéger la population, certainement pas. Le champ de force, les gardiens et même les sentinelles s’en occupent déjà bien. Les humains sont suffisamment protégé pour que nous, les éclaireurs, ayons ce problème en plus. Non, j’ai toujours considéré mon travail comme celui d’un exterminateur, plutôt comme un dératiseur qu’un héros. Oui c’est sûr, c’est moins beau que cette noble estime que semble avoir son jeune frère de nous. Mais voilà, si j’ai choisi cette branche, c’est bien pour ne pas à avoir à protéger ces êtres qui ne le méritent pas tous et qui sont déjà, largement, suffisamment protégé.

- Non, nous ne sommes ni des protecteurs, ni des héros. Protéger la population, c’est le travail du champ de force, des gardiens ou encore des sentinelles, pas le notre. Notre travail, c’est celui que tu méprises tant. C’est tout, c’est le seul devoir d’un éclaireur. Évidemment, si on trouve quelqu’un à l’extérieur, on le récupère et on le met en sécurité à l’intérieur du champ de force. Mais c’est rarement là, notre priorité. Si nous sommes méprisable pour ça, ce n’est pas grave, j’ai l’habitude de cette injustice.
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Jeu 21 Mai - 17:11
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Takar

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Mara

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Un petit sourire se dessina sur le visage de Mara, alors que l’éclaireur parlait. Bien sûr. Ces bêtes étaient cruelles. Evidemment. Et qu’est-ce qu’il en savait, lui ? Il avait déjà pris le thé avec l’une d’elle, tout en discutant chacun de pourquoi ils tuaient sans broncher ?

- Et vous en êtes si certain parce que… parce que quoi ? Vous lisez dans leurs pensées, ou vous avez juste discuter normalement avec elles ? Pour que je sache comment je peux me renseigner…

Elle plissa les yeux. Elle avait parfaitement conscience du fait qu’elle ne le convaincrait pas, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne pouvait pas laisser passer que quelqu’un dise des choses comme ça. Ce n’était juste pas possible.

Par contre, pour la source surnaturelle, elle n’avait rien à répondre. C’était vrai que les monstres étaient apparus spontanément, et que ce n’était clairement pas l’effet de la nature à elle seule. Maintenant, ce n’était pas parce que quelque chose était naturel que c’était bien, alors l’inverse était probablement vrai. Pourtant, elle n’allait pas dire ça à voix haute, tout simplement parce qu’elle se rendait elle même compte que cet argument ne convaincrait personne.

Elle resta un instant ébahie devant le raisonnement de l’éclaireur. Le pire, c’était que ça avait du sens, d’une certaine manière. C’est presque si ça aurait pu la convaincre, si elle n’avait pas été certaine que cette vision était biaisée. Et c’était ça qui lui faisait peur. S’il réussissait presque à lui faire croire ce qu’il disait, que ce passerait-il s’il croisait son frère. Il était encore si jeune et influençable…

Tout ça réveilla à nouveau la colère en elle. Elle savait très bien que son frère n’était pas le seul petit garçon de la capitale à rêver de devenir militaire, et plus précisément éclaireur. Elle même comptait entrer à la facultée l’année suivante, pour devenir sentinelle. Mais alors, combien de personnes avait-il influencé, leur faisant croire dure comme fer à ce qu’il disait ?

Probablement même, ce raisonnement ne venait pas de lui. Il avait lui même été convaincu par quelqu’un d’autre, selon toute vraisemblance. Et ça l'affligeait, qu’une personne avec un tel pouvoir de persuasion l’utilise comme ça. Pire que ça, ça lui faisait peur.

Hors, elle détestait avoir peur, et ce sentiment ne restait jamais longtemps tel quel chez elle. Dans ce cas-ci, il s’était mué en rage, et elle ne savait même plus comment exprimer celle-ci. Petit à petit, son niveau de frustration montait lui aussi.

La dernière déclaration du militaire lui fit faire un pas en arrière. Comment ça, les éclaireurs n’avaient pas pour but de protéger la population. Certes, ils étaient moins accés autour de la protections des villes que les gardiens ou les sentinelles, mais leur but était quand même que la sécurité soit maximale, non ?

Pour elle, c’était évident que leur but était de sauver ceux qui s’étaient perdus en dehors du champ de force, ou les marchands ambulants. Son visage se durcit d’un coup. Si c’était vraiment là le principal objectif des éclaireurs, eh bien son frère n’en ferait jamais partie. Elle y veillerait.

- Vous n’êtes pas méprisables parce que vous tuez des monstres. Vous êtes méprisables parce que vous le faites sans états d’âme. N’essayez pas de me faire croire que ça vous fait quelque chose de tuer, que ce soit un monstre, un animal ou un humain, je ne vous croirais pas.

Elle s'arrêta un instant, fixant le militaire d'un regard chargé de colère.

- Vous avez d'autres détails ignobles à me dire sur votre métier, ou ça sera tout ?

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Dim 24 Mai - 11:27
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Ce que j’en sais ? Ce n’est pas compliqué de le constater. À force de les combattre, de voir leur comportement, ont finit par reconnaître la cruauté ou l’instinct animal. La cruauté de ses êtres n’est pas quelque chose que j’ai inventé, c’est un fait établi et elle ne peu pas le nier.

- Premièrement, c’est l’une des premières choses que tu apprends lorsque tu souhaites devenir militaire : la cruauté de ses bestioles. Deuxièmement, il est facile de discerner leurs intention à force de les observer et de les combattre. Ils nous arrivent d’observer les créatures un bon bout de temps avant de l’attaquer, afin d’attendre le meilleur moment. Et c’est pendant ces moments là que l’on apprend d’avantage d’elles. Je suis certain que si tu demandes à n’importe quel militaire qui a un minimum de sens de l’observation, ses propos ne divergeront pas des miens.

Elle ne changera jamais d’avis. J’aurais beau lui prouver par A+B, elle restera butée sur son idée. C’est bien là, le comportement d’un humain. Elle aura beau constater la vérité devant elle, par fierté, elle n’admettra jamais son tort. C’est un comportement qui m’agace.

Elle n’avait cependant rien redit par rapport au fait que ces créatures n’appartiennent pas à la chaîne alimentaire ou encore, à l’argument que j’ai utilisé pour montrer que la vie, ça se mérite. Que quelqu’un qui tue de façon injustifiée doit être tué, c’est une question de justice. Elle a sans-doute préféré éviter là où elle n’avait aucun moyen de répliquer correctement, cela remettrais en cause son avis. Elle a sans-doute fait ça par fierté, tout simplement.

Ces arguments ont néanmoins changé. Au départ, elle était vraiment contre le fait que je tue des monstres. Elle disait qu’ils ne méritaient pas de mourir. Maintenant, le problème n’est plus que je tue des monstres, mais que je le fais sans état d’âme. Sans doute parce qu’elle n’a rien à redire au fait qu’ils méritent de mourir. Mais c’est vrai, je n’ai absolument aucun état d’âme à tuer ces créatures. Pourquoi aurais-je le moindre état d’âme pour tuer quelque chose qui le mérite amplement ?

- Non c’est vrai, je n’ai aucun état d’âme pour tuer ces créatures. Elle le mérite amplement alors elle meurt, point final. En revanche, je ne tuerais pas de façon injustifiée n’importe quel animal ou humain comme tu sembles le penser. Que tu me crois ou non m’est bien égal.


L’atmosphère est beaucoup trop colérique pour que la conversation s’améliore. La conversation pourrait bien finir par n’avoir plus aucun sens en continuant comme ça. Cependant, je n’ai absolument pas envie de me calmer tout de suite, et elle non plus visiblement.

- Si tu trouves le fait de rendre justice à nos morts si ignoble,alors oui, ce métier est ignoble. Mais c’est comme ça, il faut de tout pour faire un monde. Tu auras beau le nier, si nous sommes encore là, cela prouve bien qu’il est important de nous garder.
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Mer 27 Mai - 10:42
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Takar

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Mara

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Mara se renfrogna un petit peu en l’écoutant parler. Sur ce coup là, elle allait avoir un petit problème : il avait totalement raison. Même elle, têtue comme elle était, ne pouvait pas dire l’inverse. C’était simplement logique.

Bien sûr, elle ne l’admettrait jamais, encore moins devant lui, mais elle était d’accord. Ce qu’elle avait dit juste avant n’avait pas beaucoup de sens, même si elle s’était sentie manline sur le coup. Pourtant, ce n’était pas parce qu’elle lui concédait ce point qu’elle était d’accord avec lui.

Intérieurement, elle soupira légèrement. Elle en avait un peu marre de débattre, surtout avec quelqu’un qu’elle ne pouvait pas convaincre et qui, en plus, devait avoir abordé ce sujet des milliers de fois, avec ses collègues comme avec des civils. Evidemment, elle n'abandonnerait pas, il n’était pas question de perdre la face, mais elle commençait à se lasser.

Donc, elle décida de ne pas répondre. Ça ne servait à rien de dire à nouveau quelque chose d’illogique et qui n’aurait pour effet que de lui faire encore perdre en crédibilité. Autant juste se taire et mieux répondre au prochain argument.

Elle tiqua sur quelque chose que le militaire dit, quelques instants plus tard. Il ne tuerait pas un humain… si c'était injustifié. Ça voulait dire que, s’il avait l’impression qu’un humain avait un motif pour mourir, alors pas de problème ? Elle plissa les yeux, à la fois fière d’avoir, elle en était sûre, mis le doigt sur quelque chose et horrifiée de ce que ça impliquait.

- Et qu’est-ce qui pourrait justifier de tuer un humain, selon vous ?


Elle le fixa quelques instants avec intensité. Clairement, ils n’étaient pas d’accord sur le sujet des monstres, mais c’était son métier, elle pouvait bien lui faire la morale que ça ne changerait rien. Par contre, le meurtre d’humains, voilà qui les concernait autant l’un que l’autre, à peu de choses près.

Sur ce sujet, son point de vue était aussi valide que celui de l’éclaireur. Ça faisait une énorme différence, même si elle ne comprenait consciemment qu’une partie des implications de ce changement de sujet.

Même si ce n’était pas un sujet auquel elle avait beaucoup réfléchi, partant du principe que c’était mal de tuer parce que tuer c’était mal et qu’il n’y avait pas d'exceptions, elle voyait déjà le genre de choses que l’éclaireur allait lui répondre.

Évidemment, à peu de choses près, il allait lui servir les mêmes arguments que pour les monstres. Seulement ils savaient tous les deux que tous les humains n’étaient pas cruels. Ça serait donc bien plus facil de répondre. En plus, elle pouvait bien mieux s’imaginer les situations qu’avec les monstres, vu qu’elle n’avait jamais vu aucun de ceux-ci.

Ele se tût un instant. Elle comprenait bien que honorer les morts, c’était important, mais ce n’était qu’un cercle vicieux. Pour venger les morts, ils envoyaient des éclaireurs dehors. Donc il y avait des morts parmi eux. Donc il y avait encore plus besoin de se venger. Donc plus d’éclaireurs dehors, etc.

- Donc aller vous faire tuer hors du champ de force, c’est ça le meilleur moyen que vous avez trouvé pour honorer vous morts ? Je connais pas les stats, mais de ce que j’ai entendu, un éclaireur n’a pas une très longue espérance de vie, si ?

Elle haussa légèrement les sourcils à la fin de sa phrase. Elle savait pertinemment qu’elle s’aventurait sur un terrain glissant, pour deux raisons. D’abord, parce qu’il était éclaireur, elle non. Il savait donc mieux qu’elle combien de militaires ils perdaient dehors.

Ensuite, parce qu’elle ne connaissait absolument pas l’histoire de cet homme. Peut-être qu’il avait perdu quelqu’un de cher à l’extérieur, ce qui semblait probable, et que donc il pourrait bien s’énerver. Evidemment, elle cherchait effectivement à jouer sur le côté émotionnel, mais elle n’avait aucune idée de comment il allait réagir.

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Jeu 4 Juin - 10:24

Takar
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Mara
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「 Un petit carnet 」
Cette fois, elle n’avait pas répliqué face à mes arguments. C’est une petite victoire et ça fait plaisir. Ce n’est pas une question de fierté mais de respect pour mes camarades. Je ne supporterais pas, après le travail que l’on fournit, que de tels idéaux puissent gagner.

La question qui suivit m’étonna un peu. N’avais-je pas déjà répondu à ça ? Dans de nombreux arguments, il me semble avoir utilisé le terme « être » ou « être vivant ». Ainsi, je ne ciblais pas uniquement les créatures mais toute les espèces qui peuplent cette Terre. Peut-être qu’elle mettait les humains au-dessus de tout les autres être de la planète, comme beaucoup d’ailleurs. Cela expliquerait le fait qu’elle me pose cette question alors que je suis sensé y avoir déjà répondu. Bref, tant pis, je vais devoir me répéter.

- Je pensais avoir déjà répondu à cette question mais tant pis, je vais me répéter. Un être qui supprime la vie d’un autre, de façon injustifiée, ne devrait en aucun cas pouvoir profité de la sienne. Un homme est mort, il ne verra plus jamais sa famille, ses amis, tout ça à cause d’un autre. Donc oui, évidemment, un humain peut mériter de mourir. Lorsque je dit « être », l’humain fait parti du lot. Sur cette planètes, chaque espèce trouvant sa place dans la chaîne alimentaire doit être considéré de la même façon. Les humains ont trop souvent négligé ce principe.


Je gardais un air grave, les yeux pointés vers le sol. L’humain ne m’a toujours inspiré que du mépris et de la cruauté. C’est un être qui m’exaspère, le poison de la planète. Oui, beaucoup de raison peuvent justifiée de tuer un être humain. D’ailleurs, pour les responsables de la mort d’Hideki, j’aurais dû finir le travail. Ce sera mon plus grand regret.

Cette discussion m’a beaucoup touché. Cette jeune fille m’avait mis en colère, elle m’a rappelé ce que je déteste tant et pour ça, je la remercierait bien. Je n’avais plus aucune envie de rester à discuter avec elle ou avec un autre humain d’ailleurs. Je ne voulais qu’une seule chose, retourner seul, dans mon bureau, loin de ces immondes créatures parfois pire que celle qui sont à l’extérieur du champ de force.

Cependant, quelque chose m’a retenu. Sa dernière question avait du sens, beaucoup de sens même. Cette fois, pour la première fois dans cette discussion, j’avais du mal à trouver un argument contre ça.  Je n’avais jamais vu ça sous cet angle. Bien que mes stratégies vise à éviter le nombre de morts trop élevé, je suis rarement rentré de mission avec autant d’éclaireurs qu’au début de celle-ci. Ce qu’elle disait avait du sens, mais il faut bien quelqu’un éliminer ces créatures. C’est comme une guerre qui ne finira jamais, dans laquelle, les cadavres continueront de tomber en très grand nombre.

- Il ne s’agit peut-être pas du meilleur moyen pour honorer nos morts. Cependant, il faut bien que quelqu’un les tue ces créatures. Sans quoi, justice ne sera jamais faite. Mais malheureusement, justice ne sera jamais rendu à 100 %. Je m’en rend bien compte, mais si je peut contribuer, ne serais-ce qu’un peu à cette justice, alors je le ferais. Ça ne se finira sans doute jamais.

J’ai bien conscience qu’avec tout ça, elle ne voudra jamais que son frère entre dans l’armée. Une jeune recrue en moins ? Ça m’est égal, je ne souhaite pas une grande quantité d’hommes mais plutôt, des hommes d’une grande qualité. Ainsi, peut-être qu’un jour, on pourra considérablement faire baisser le taux de mortalité chez les éclaireurs.
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Dim 21 Juin - 14:00


Takar


Mara

「 Un petit carnet 」
Mara fronça les sourcils. Elle s’attendait vraiment à une réponse différente de celle-là. Pour elle, humain et animaux n’avaient rien à voir, ça semblait évident. Alors les mettre dans le même sac n’avait pas vraiment de sens.
Pourtant, c’était visiblement ce que l’éclaireur faisait. Vraiment, ça lui paraissait débile. On ne pouvait pas tuer un humain comme on tuait un autre animal. Rien que le fait qu’on ne puisse pas manger d’humain le prouvait, pour elle. Elle ne se rendait absolument pas compte qu’elle réfléchissait de manière bien plus étroite d’esprit que le militaire et qu’il mettrait le fait de manger plus dans la case “cannibalisme” qui était mal quelle que soit l’espèce, voir dirait qu’il n’y avait en fait rien de mal avec.

Occupée qu’elle était à être surprise par l’argument, elle ne releva même pas la dernière phrase. Elle montrait pourtant que l’homme en face d’elle, en plus d’avoir un avis fort sur cette question, avait probablement une vision assez différente de la majorité des gens sur un certain nombre de débats.

Mais bizarrement, elle n’exprima pas sa pensée à voix haute. Elle commençait à en avoir marre. C’était de plus en plus évident que personne ne convaincrait personne. Et puis, même si elle avait un peu perdu de vue son objectif premier, ça l’étonnerait fortement qu’elle réussisse à glaner d’autres informations pour son frère.

De toute façon, est-ce qu’elle voulait vraiment plus de réponses pour décider de si elle devait laisser son frère entrer à l’armée ? Pas vraiment. Elle était à peu près certaine qu’elle ferait tout pour l’en empêcher. Certes, c’était radical, mais elle ne se rendrait pas compte qu’elle généralisait beaucoup en considérant que tous les éclaireurs étaient aussi fou que celui-là. Pour quelqu’un qui en avait croisé un certain nombre à l’académie, ce n’était pas très logique, mais depuis quand Mara était-elle rationnelle, surtout quand il était question de son frère ?

Son froncement de sourcils s’accentua pourtant encore un peu en entendant la dernière déclaration de l’éclaireur. Il… était prêt à se sacrifier, même s’il savait que ça ne changerait rien ou presque rien, juste pour honorer des personne qui de toute façon ne pouvaient pas lui montrer leur reconnaissance. Elle n’arrivait pas vraiment à décider si elle trouvait ça héroïque ou juste idiot. Probablement un peu des deux.

Vraiment, elle ne comprenait pas cet homme, mais elle se contenta d’une moue sceptique. Elle commençait à en avoir marre. Maintenant qu’elle était persuadée qu’il était cruel et peut-être un peu fou, elle ne voyait plus trop l’intérêt de continuer à parler. Avec un petit sourire ironique, elle lui dit une dernière chose.

- Eh bien merci de m’avoir ouvert les yeux sur le métier d’éclaireur. Je ferais attention de reporter ce que vous m’avez dit à mon frère avec un maximum de fidélité.

Le message était assez clair. Oui, elle cherchait un peu les ennuis, mais l'éclaireur ne semblait pas trop du genre à s’énerver, sinon il l’aurait fait depuis un moment. Mais honnêtement, elle n’y pensa même pas. Tout ce qui lui passa pas la tête, c’était que la conversation était finie et qu’elle avait eu les informations dont elle avait besoin. De là, un petit peu de sarcasme ne pouvait pas faire de mal…

Sur ce, elle contourna l’éclaireur et partit en marchant tranquillement vers l’académie. Elle allait tout de même discuter avec sa binôme de toute cette histoire, mais c’était moins urgent. Maintenant, elle avait son avis à elle et saurait quoi faire en attendant. Mais une chose était sûre : de ce qu’elle avait appris de cet homme, elle voulait que son frère soit tout sauf éclaireur.

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