Je ne sais plus exactement quand cela s'est passé, 8 ans peut être ? Je ne devais pas avoir plus de 10 ans quand cette énième réception à prit place au cœur du manoir familial...
Ce matin là, comme beaucoup d'autre, j'avais été réveillée par l'une des domestiques qui travaillait pour mes parents, et qui avait la fâcheuse habitude de m'appeler « maîtresse ». Je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai supplié d'arrêter, mais j'avais toujours le droit à la même réponse« Je suis désolée, mais j'y suis obligée par votre mère. ». Pour moi, c'était quelque chose de stupide et complètement futile, mais ma mère était la reine en ces lieux et rien n'échappait à son regard.
J'aurais largement préférée qu'elle vienne me réveiller elle même, à cette époque, mais qu'importe, ce n'est pas le sujet.
Ma chambre était baignée dans la lumière solaire, c'était une pièce large et longue, bien trop pour la chambre d'une enfant de dix ans, ceci dit. Mon petit lit ne prenait pas un quart de l'espace, et la pièce semblait affreusement vide, puisque je n'étais pas autorisée à emmener le moindre jouet dans ma chambre. Non, j'avais un salle de jeu. Encore plus grande, et presque aussi vide. Dans ma chambre, il y avait ces grandes fenêtres, gigantesques qui me permettait d'avoir un diaporama incroyable sur la ville. Notre manoir était quelque peu perché, sur le sommet d'une petite colline. Ce qui lui donnait énormément de visibilité, il était visible du centre ville, et après tout, c'était ça le but. C'est ce que ma mère voulait.
Cette journée s'était passée comme toutes les autres, comme tout les autres week-end. J'étais sortis de ma chambre, accompagnée de ma domestique, j'avais rejoins le rez-de-chaussée avant de me diriger vers la cuisine pour prendre un petit déjeuné, préparé par les domestiques, évidemment. Pas l'ombre d'une mère dans les parages, elle était sûrement en train d'ordonner aux autres domestiques de faire attention avec les lustres. Le genre de grand lustre de verre, le genre de lustre que rêvait de voir s'écrasait sur le sol en pleine réception. Fantasme d'enfant.
J'avais ensuite rejoint l'une des salles de bain, pour me laver et m'habiller, enfin, je n'avais pas choisi ma tenue, là encore, c'était ma mère qui était derrière le choix de ma tenue. Une robe rouge, mignonne, plutôt longue s'arrêtant sous les genoux. J'ai toujours adoré les beaux vêtements, c'est un fait. Mais je ne savais parfaitement que je ne la porterais qu'une fois, ou deux, tout au plus. Ma mère avait tendance à me considérer comme une poupée, qu'elle adorait habillée.
Mais, alors que je pensais passer la même soirée que d'habitude, entourée d'adultes qui ne parlent que de choses ennuyantes, aux yeux d'une enfant de dix ans, ce soir là, c'était différent.
Plusieurs heures plus tard, l'ambiance du manoir était complètement différente. Il y avait de la musique, douce, classique, jouait par un orchestre qui s'était installé au fond de cette grande salle de réception maculée de blanc. La pièce était tout en largeur, elle était bien plus large que longue. Les murs étaient peint d'un blanc brillant, le plafond grouillait de ces grands lustres de verre aux scintillements magnifiques. J'ignore exactement combien de personnes étaient présentes, mais suffisamment pour qu'un brouhaha se forme, au fil des discussions. Les domestiques s'activent dans toutes les directions, tandis que, je suis là, suivant ma mère. Je soupire discrètement à chaque fois qu'elle m'emmène vers de nouvelles personnes, et le discours reste le même. Elle se répète. S'il te plaît, change de disque.
« N'est-elle pas adorable ? » demande t-elle sans cesse à ses invités, qui s'empressent de me complimenter, évidemment, pour rester dans les bonnes grâces de ma mère. A dix ans, c'était gênant, à dix-huit, c'est plutôt flatteur.
Je dois supporter ce cinéma pendant de longues minutes avant que ma mère ne m'autorise à aller vers le buffet de sorte à manger quelques choses, et surtout à boire. J'espère qu'ils n'ont pas oubliés mon jus de framboise ! Me pensais-je aussitôt, en souriant à ma mère. J'hoche doucement la tête avant de m'éloigner de ma mère, d'un pas, je dois l'avouer, plutôt rapide. J'adore ma mère, ce que je déteste, c'est la façon dont elle se comporte, en public, et l'attitude qu'elle m'oblige à avoir.
Mon jus en main, je sirote tranquillement dans cette petite paille. Voilà un délicieux moment dont je profite en soupirant même un peu d'aisance. Mes yeux si verts se glissent lentement sur la foule, jusqu'à ce qu'ils tombent sur cette petite blonde. Surprise, ils s'écarquillent légèrement, c'est si rare de voir d'autres enfants ici.
« C'est peut être le moment d'aller lui parler, vous ne croyez pas ? » me questionna, James, l'un des jeunes domestiques. Je secoue négativement la tête, pour lui exprimer mon refus. « Et pourquoi pas ? » surenchérit-il. Il est tenace. Je me tourner légèrement vers lui, en continuant de boire mon jus, qui est presque fini.
« Parce qu'elle est occupée. » répondis-je, calmement.
« Peut être qu'elle s'ennuie, elle aussi. » répliqua t-il aussi vite. Il est chiant.
Je soupire, terminant mon jus de framboise adoré, et au même moment, il me tend un grand verre de jus d'orange. J'arque un sourcil, regardant le verre, puis lui, puis le verre et finalement, je me décide à lui faire remarquer que je n'aime pas ça.
« J'ai plus soif, et j'aime pas. »
James ne retient pas son rire, avant de secouer la tête de gauche à droit, puis de pointer la fillette blonde du doigt.
« Ce n'est pas pour vous. » dit-il, comme victorieux. Je crois que je n'oublierais jamais cet homme. C'était l'un des rares domestiques qui osait se comporter avec moi, comme on se comporte avec une enfant.
Je me décide à saisir le verre, bien contre moi. Je soupire tout de même. Quelque part, au fond de moi, j'avais envie d'aller offrir ce verre à cette autre fille, mais la timidité, la gêne et tant d'autres choses, faisait que je n'étais pas très sûre de moi. Je me suis donc remise en mouvement, marchant prudemment avec ce verre plein en main, en direction de cette blonde.
Lorsque j'arrive près d'elle, elle est de dos à moi. Je prends une grande inspiration, sentant déjà mes joues rougirent.
« Excuse moi... Je... J'ai pensé que tu aurais soif alors je t'ai apporté ça, mais si t'aimes pas... Il y a pleins de jus au buffet. »
J'avais débité ça à une vitesse certaine, qui trahissait sans doute ma timide de l'époque, puis, j'ai souris, en coin, le mieux possible malgré la situation dans laquelle je me trouvais. Espérons qu'elle aime le jus d'orange.
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Ven 6 Déc - 2:05
La jeune héritière, et la future guerrièreAshley, ayant à peine 10 voir 11, se retrouvait à devoir enfiler une tenue qui n’était pas la plus confortable. A quoi tout ceci servirait ? Pourquoi ne pouvait-elle pas s’entrainer, tout simplement ? Pourquoi devait-elle porter une robe qui ne lui plaisait pas vraiment ? C’est quoi, ces manières de devoir s’habiller sans pouvoir choisir quelque chose de confortable ? Un débardeur blanc et un short noir n’auraient-ils pas fait l’affaire ? Visiblement non. En tout cas, heureusement que Riley avait été derrière elle pour la faire se changer, pour la troisième fois, pour la robe. Oui, Ashley est têtue, elle ne veut pas garder cette tenue trop longtemps mais les brèves remontrances de sa mère ont finalement eut raisons de son entêtement… Au moins l’espace de quelques minutes, autant en profiter ! Bien qu’elles n’aient pas de lien de sang, rien du tout même, les deux pouvaient être aussi têtues l’unes que l’autres, c’était un véritable bras de fer qui se jouait à chaque fois ! Cela avait tendance à les faire rire, après coup, mais le pauvre Yoichi, qui n’avait rien demandé sur ce point, subissait l’entêtement des deux entités féminines qui partageaient sa vie. Parfois, on pouvait le plaindre… Lorsqu’on ne le connaissait pas, en réalité car l’homme n’était pas mal dans ce genre non plus !
Pendant presqu’une heure, ce combat de celle qui tiendrait le plus longtemps continuait. Ce fut Riley qui remporta la victoire, sans doute après avoir usé de son aura sur la petite blonde. C’était la seule chose qu’Ashley voyait pour son abandon ! Non, elle n’allait pas avouer haut et fort qu’elle avait simplement déclaré forfait ! Ce n’était pas son genre et elle ne l’assumerait jamais véritablement. La tête blonde avait simplement soupiré mais avait fini par se plier aux règles.
- Dis, pourquoi j’peux pas y aller en short et débardeur ? Je suis une enfant, on s’en moque, de ma tenue, non ? - Ce sont les règles, tu comprendras plus tard.
« Tu comprendras plus tard », « tu comprendras quand tu seras plus grande », ce sont des phrases qui ont souvent tendances à énerver les gens à qui elles sont destinées et adressées. Posant ses bracelets sur la table de chevet, juste à côté de son lit, elle regarda une fois de plus sa tenue, non sans retenir une grimace. Elle entendit le rire de ses parents adoptifs, puis le « clic » d’un appareil photo. La petite sauta sur ses parents, essayant d’attraper l’appareil mais le mal était déjà fait : une magnifique photo d’elle, dans une robe avec une grimace plus que drôle, photo qui traine sur son bureau désormais. Un souvenir auquel elle est plus attachée qu’il n’y paraît !
- Vous êtes méchants avec moi aujourd’hui ! - C’est pour la bonne cause ! Et tu nous remercieras plus tard, quand tu auras beaucoup de souvenir de ce genre ! Tu verras, ce sont des choses inestimables.
Yoichi avait raison, il embrassa Ashley sur le front avant de voler un baiser à Riley.
- Je vais devoir y aller, profitez bien, Ashley, essaye de rester sage, d’accord.
La petite fille préféra ne pas répondre, tout dépendrait de si elle trouvait quelque chose à faire. Peut être qu’elle pourrait s’amuser avec son double si jamais elle s’ennuyait trop ? Possible, à condition que ce dernier soit stable, elle ne voulait cependant pas prendre le risque d’abîmer quoique ce soit, ce n’était pas chez les Ren, donc si quelque chose était cassé, il y aurait sans doute plus de conséquences. Laissant l’homme s’en aller, Riley et mini Ash se rendirent donc vers Carrol. C’était un quartier qui intimidait souvent la petite, lorsqu’elle en passait non loin. Peut être à cause de l’ambiance radicalement différente de Raiven ? Possible. Raiven est un quartier plein de bruits, de musiques et de vie plus principalement. Carrol semble être totalement différent, avec des personnes qui pêtent plus haut que leur cul. Heureusement qu’elle ne faisait que penser ça pour le moment, qui sait ce que sa mère pourrait lui faire comme morale si elle se rendait compte que sa petite était plus vulgaire qu’il n’y paraissait ? Hors de question de s’attarder trop longtemps sur ce point !
Le trajet ne fut pas extrêmement long, peut être à cause des grandes enjambées de sa mère qui la faisait doucement trottiner derrière ? Riley ne faisait pas très attention, trop focaliser sur le chemin qu’il restait à parcourir. Le manoir qui se dessinait petit à petit écrasait Ashley qui souhaitait secrètement que ce n’était pas l’endroit où il faudrait aller. Elle se surprit même à croiser les doigts pour qu’elles passent leur chemin, mais elles s’en rapprochaient un peu trop à son goût. Ses pas s’arrêtèrent lorsque sa mère lui avoua qu’elles étaient arrivées à destination. Bon dieu… Pourquoi ne pas faire une réception dans une maison avec un côté plus… Conviviale ? Comment des gens peuvent vivre dans une bâtisse aussi grande ? C’était une chose de relativement invraisemblables à ses yeux. Soupirant discrètement, la jeune fille esquissa un mouvement de recul, comme si elle tentait de retourner à la maison. C’était sans compter sur l’intervention de Riley qui la saisi doucement par le bras avant de placer une main dans son dos, l’invitant à la suivre avec un sourire maternel dont elle avait le secret. Un ronchonnement plus tard, la petite fille suivi finalement sa mère jusqu’à l’intérieur avant de se faire happer par la taille. C’était fou…
Elle frissonna, le désir de rentrer étant beaucoup plus fort. Beaucoup de monde, que des adultes à première vu et c’était clairement flippant pour une enfant qui n’avait pas l’habitude de ce genre de réception. Elle aurait presque pu tout comparer à un film ! Pendant plusieurs minutes, elle resta avec sa mère qui parlait à tout un tas de personne qu’elle ne connaissait pas. Ce fut trop pour sa patience plus que limité, avouons-le. Ashley ne voyait personne de son âge avec qui parler, et passer le temps. Une super soirée en perspective en somme. S’étant considérablement éloignée de Riley, son regard avait été attiré par le plafond et les lustres. Eh bah… Elle resta le nez levé quelques instants avant d’entendre la voix d’une fille dans son dos. Se tournant doucement pour ne pas faire sursauter son interlocutrice à cause d’un mouvement trop brusque, elle lui afficha un large sourire. Enfin ! Quelqu’un qui semblait avoir son âge !
Ne perdant pas son sourire, Ashley s’adressa à la brunette.
- C’est super sympa de ta part, merci beaucoup ! Je suis contente de voir qu’il n’y a pas que des adultes par ici !
Ne comptez pas sur elle pour rester calme désormais, ou même perdre de son entrain ! Pas depuis qu’elle avait vu la jeune fille car c’était quelque chose qui la rassurait un peu.
- Pas besoin de parler aussi vite, je ne vais pas te manger tu sais. Au fait ! Je suis Ashley, et toi ?
Oubliez la douceur, la délicatesse et toute autre chose s’en approchant plus ou moins. Il faut d’ailleurs penser et croire qu’elle a toujours été aussi… Directe. ️ 2981 12289 0
Ashley Ren
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Jeu 17 Sep - 11:31
La jeune héritière, et la future guerrière.
Je me rappelle parfaitement de la gêne que je ressentais à cet instant précis. C'était ancien, mais si distinct dans mon esprit. J'étais gênée, comme l'enfant que j'étais, de m'adresser à une inconnue, gênée aussi du potentiel faux pas que j'aurais pu faire, qui m'aurait valu des remontrances de la part de ma mère, mais j'étais surtout gênée du fait de l'avoir dérangée alors qu'elle semblait si attirée par les lustres. Ces fameux lustres.
Un long sourire remplit d'innocence s'était alors affiché sur mes lèvres quand je vis le sien, de sourire. Elle venait de me rassurer en un rictus. Mais, un instant, le doute revint. J'ai parlé trop vite? Sans doute, le stresse à ce genre d'effet sur moi, et à l'époque, je ne savais pas encore faire preuve de nonchalance.
- Excuse moi, je suis toujours un peu stressée pendant ce genre... d’événement.
J'avais répondu cela en détournant légèrement et birevement le regard l'espace d'un instant avant de poser mon regard vert émeraude dans le sien. Cette autre fille, enfin, Ashley, elle allait peut-être me permettre d'échapper à la vantardise de ma mère, et à ce brouhaha ambiant auquel je ne m'habituerais jamais.
- Aleksandra Decker, mais je préfère qu'on m'appelle Aleks, avais-je expliqué brièvement en gardant un long sourire au visage. J'étais heureuse, étonnement, et je nourrissais l'espoir d'être vue autrement que comme l'héritière de la fortune et de l'empire immobilier des Decker.
D'ailleurs, j'ai toujours son verre en main, je le tends toujours quelque peu vers elle, attendant qu'elle le saisisse. Mais tandis que je tenais ce verre, je commence à fouiller dans ma jeune mémoire... Je ne crois pas l'avoir déjà vu ici. Peut être qu'elle ne venait pas habituellement? Ou alors c'est la fille d'une nouvelle connaissance de mes parents?
- Dis, je t'ai jamais vu au manoir, je me trompe? C'est la première fois que tu viens ici?
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Jeu 17 Sep - 15:32
La jeune héritière, et la future guerrièreCe genre d’événements ? La fille qui lui faisait face était donc une sorte « d’habituée » ? C’était au dessus d’Ashley, à ses yeux, des enfants de leur âge n’ont pas vraiment la place dans ce genre de soirée. C’est trop… Adulte comme ambiance et rien n’est fait pour que les enfants passent un bon moment. Esquiver l’endroit pour aller trainer dehors avait été tentant, mais sa mère l’aurait senti tout de suite. L’instinct maternel ? C’était ce que la tête blonde pensait, mais si elle savait que sa mère avait un pouvoir, ça aurait pu expliquer tant de choses… Elle esquissa un petit rire.
- Pas de soucis va !
La jeune fille se présenta à son tour. Decker…. Ça lui disait vaguement quelque chose. Si seulement elle avait prêté un peu plus attention à ce que lui avait dit sa mère avant de partir, elle aurait su qui était la personne. Bon, pas sûr qu’elle aurait adopté un autre comportement tout de même. En réalité, elle aurait continué de se comporter de cette manière. C’est juste une fille de son âge avec une grande maison, après tout.
- Alors je vais t’appeler Aleks si tu préfères ! Si tu veux, tu peux m’appeler Ash, plus rapide à dire et tout le monde fini par m’appeler comme ça.
Voyant qu’Aleksandra tendait toujours le verre, Ashley le saisi délicatement, sans faire disparaître son sourire.
- Excuse-moi, et merci.
Ces mots n’avaient été qu’un simple murmure, mais pourtant bien présents. Ce n’était pourtant pas comme si s’excuser ou remercier coûtait beaucoup à la jeune fille. C’était sans doute les mots qui sortaient le plus facilement avec les autres politesses. La base d’une bonne éducation me direz-vous.
- Mouais, en fait, j’ai pas vraiment eut le choix, mon père est partit travailler et ma mère était invitée. Personne ne voulait me laisser seule à la maison… Mais j’étais pas seule, j’avais un clone !
Déjà relativement fière de maîtriser une partie de son pouvoir, elle passa sous silence le fait que le clone pouvait faire n’importe quoi… Mais uniquement parce qu’elle n’en avait pas conscience à ce moment précis !
- Tu as l’habitude de ce genre de… Trucs ? J’ai pas l’impression que c’est pour les enfants pourtant. ️ 2981 12289 0
Ashley Ren
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Jeu 17 Sep - 18:08
La jeune héritière, et la future guerrière.
Je me souviens qu'elle m'avait autorisé à la surnommée "Ash". Je n'étais évidement pas la seule à avoir ce droit, au vue de ce qu'elle m'a dit ce jour là, mais pour moi, à cette époque, et avec l'éducation que j'ai reçu... C'était comme une preuve de confiance, et d'acceptation. Mon sourire s'était donc quelque peu allongé tandis que j'hoche brièvement la tête pour lui faire comprendre que cela me convient.
- Ne t'excuse pas, ce n'est rien. dis-je tout de même en l'entendant formuler de brèves excuses. Il ne faut pas s'excuser peu. Puis, la conversation prit un tournant étonnant pour moi, à cette époque. Un clone? m'étais-je répété intérieurement. Comment pouvait-elle avoir un clone? Ah, jeune Aleks. Si peu éduquée sur les miracles de la nature et l'évolution... Tu pourrais dire merci à ta mère pour ça, elle qui t'a caché ton pouvoir pendant de si longues années. Je m'égare.
- Un clone? Waoh. C'est... C'est super ! m'exclamais-je donc, les yeux pétillants de curiosité et de rêverie. J'aurais adoré avoir un clone, ça m'aurait évité d'être si seule, dans cette chambre si grande et si froide. Mais la rêverie prit vite fin, ce n'était pas la faute d'Ash, mais plutôt celle de ma froide réalité, à cette époque.
- Eh bien... Oui, j'y suis habituée. Ce manoir, c'est là où je vis, et la réception est donné par mes parents. expliquais-je brièvement, en baissant un peu la tête. Comme ci... Comme ci quoi ? Comme ci j'étais honteuse? Il n'y a rien d'honteux à avoir plus d'argent que nécessaire, ni même de connaitre du beau monde, non, ce qui me gênait à cette époque, c'est que toute ma vie ne se résumait qu'à ça. L'argent, les relations et les réceptions. "J'ai pas l'impression que ce soit pour les enfants pourtant"... Cette phrase était une vérité absolue, et définitive.
Sans que je ne le sache à cette époque, ce manoir deviendra l'endroit que je hais le plus sur terre, et je me suis promis, à l'aube de mes dix-huit ans, de le faire détruire quand j'en aurais officiellement hérité.
J'avais fini par redresser la tête, venant croiser mes mains dans mon dos, maintenant qu'elles étaient libres, et puis, je me suis forcée à sourire pour faire disparaître cette mine quelque peu morne de mon faciès.
- Eh, tu veux qu'on aille dans les jardins? Il y a un labyrinthe, et une fontaine. Et puis... Il y aura moins de bruit qu'ici.
C'était une proposition qui me semblait idéale à l'époque. Parce que là bas, je n'entendrais pas ma mère parlait de mon futur mariage, et je ne me sentirais pas épiée par la moindre paire d'yeux, dès lors que j'ai le malheur de bouger un cil. Mon regard vert s'étant plongé dans celui d'Ash, je patiente jusqu'à obtenir sa réponse, en espérant sincèrement qu'elle sera positive.
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Jeu 17 Sep - 18:58
La jeune héritière, et la future guerrièreTout allait bien pour les deux filles, les deux étaient d’accord avec les surnoms et tout ceci était niquel pour la blonde. Enfin, c’était même parfait ! Les surnoms sont une marques d’affections, et dès que quelqu’un en donne à une autre personne, un lien avait déjà été créé ! Mais dans le cas des deux enfants, cela pourrait aider à en créer un !
Ce n’était peut être rien, mais pour Ash c’était important ! Après tout, elle avait fait attendre son interlocutrice avec un verre dans les mains. C’était donc la moindre des choses à ses yeux que de s’excuser un peu. Elle prit doucement une gorgée du jus, reprenant un léger sourire.
-Oui ! Si tu veux je pourrais te montrer ! Pour le moment, je peux n’en faire qu’un mais j’espère en faire plus à l’avenir !
Et ça, ça lui demanderait beaucoup, beaucoup d’heures et de mois d’entrainement. Ce n’était cependant pas ça qui allait lui faire peur ! Et ses parents seraient sans doute présents pour l’épauler et la guider au mieux. C’est cool d’avoir deux parents militaires ! Bon, même s’il n’y a que son père qui puisse véritablement l’aider avec son pouvoir.
Ashley écarquilla les yeux en entendant les dires d’Aleks. Alors là… C’était une surprise. Mais pourtant, ça n’avait pas l’air de ravir la brunette. Peut être que c’était trop grand ? Que la bâtisse ne lui allait pas ?
-C’est pas un peu grand ? Mais attend… Tu es la seule enfant sinon ? Je m’attendais pas à ce que tu vives ici… Enfin… Je pensais qu’ici n’était qu’un lieu de réception, pas un endroit où on vit pour de vrai. C’est… imposant ?
Trop grand, trop impressionnant, peut être pas assez chaleureux ? A vrai dire, même s’il y a de l’argent à tout va, qu’on ne manque de rien, avoir une grande maison si elle n’est pas chaleureuse… Ça ne vaut pas spécialement le coup.
-Tu ne te sens pas trop… Ecrasée par le bâtiment ? Ou seule peut être ?
Aller dehors ? Avec joie ! L’air pourrait leur faire du bien, le bruit serait moins fort.
-Je te suis ! Du moment qu’on est un peu plus tranquille que là… Et si tu veux, je pourrais te montrer mon clone !
Avant de dire ceci, elle avait tout de même jeté un rapide coup d’œil vers l’endroit où se trouvait précédemment sa mère, comme pour s’assurer que cette dernière ne la surveillait pas. On sait jamais, elle aurait pu l’entendre et la réprimander ! Mais cette proposition était sans doute la plus agréable de toute la soirée ! Certes, Ashley aime beaucoup être entourée, chose qui ne changea pas en 8 ans, mais l’ambiance jouait beaucoup également. Là, mis à part avoir l’impression d’être totalement étrangère, rien de particulier ne la traversait.
Dès lors qu’Aleks prendrait la route pour les jardins, Ashley lui emboitera le pas. ️ 2981 12289 0
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