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IApollon était dans la chambre de son « pote » avec qui il discutait, adossé à une sorte d’armoire. Il n’avait pas gardé beaucoup de contact ici, juste quelques-uns. Des gens qui savaient lui changer les idées et qui n’étaient pas trop prise de tête. Pas trop singulier non plus au risque d’être complètement largué de part sa nature lupine qui galérait déjà suffisamment dans la compréhension des hommes.

 
En réalité, il était venu ici dans un but bien précis : récupérer les dernières affaires qu’il avait encore à l’académie et qu’il avait planqué chez son « ami » par flemme de les ramener. Et au lieu de faire le tri, ils avaient tout deux trouvé plus passionnant de se lancer dans une vive discussion.
 
Quand il fut l’heure d’y aller, il enfonça quelques objets dans sa poche et ils se saluent brièvement.
 
Apollon longea le couloir où les jeunes se précipitaient pour profiter pleinement de leur pause de midi. Il fut amusé de constater que la plupart d’entre eux était beaucoup plus jeune que lui. A tel point que peut-être même que certains le prirent pour un prof. Pourtant, cela faisait peu de temps qu’il était militaire désormais et sa vie devait surement être bien plus passionnante et dangereux que celle d’un enseignant.
 
Il sortit dans la cours avec la hate de sortir de cet endroit lumineux, bruyant.. et pas que rempli de bons souvenirs. Il se rendit compte qu’il faisait plutôt frais. Il fourra sa tête plus profondément dans sa veste, une petite nappe de fumée s’échappa de son souffle.
 
Il n’y avait pas beaucoup de monde dehors, la plupart des élèves trouvaient refuges dans les classes pour manger leur repas. Pourtant, il y avait quelques courageux qui discutait en extérieur.
 
Alors qu’il passait sans trop se soucier de ce qu’il se passait, il vit du coin de l’œil trois gaillards qui n’avaient pas l’air d’avoir inventé l’eau chaude, qui s’étaient dirigé d’un pas décidé vers une jeune fille. Le genre de scène totalement banal et qu’il aurait vit fait d’oublier… si après quelques échanges, l’un d’eux n’avait pas envoyer valdinguer la boite repas de la jeune fille.
 
Ah… depuis son départ, il y avait toujours des petites frappes à ce qu’il constatait. Le geste de l’individu avait réussi à faire rire les quelques élèves tout de même présents sur la scène…. Et pas un seul n’intervint.
 
Mais cela ne s’arrêta pas là. Peut-être parce que la jolie demoiselle ne réagissait pas comme le trio l’espérait : Elle ne pleurnichait pas, ne tremblait pas, ne bafouillait pas et ne baissait pas les yeux. Une attitude qui dû fortement les agacer alors que le gars ayant déjà agi,(et surement le leader du groupe), empoigna la jeune fille par le col, la soulevant brutalement, lui foutu une gifle si violente qu’il entendit le claquement de là où il se tenait et la projeta à terre.
 
Ce qui fut le plus écœurant à son gout, était l’inaction des élèves présent qui se contentait de regarder la scène, soit honteux et incapable d’agir ou à l’inverse, se délectant de voir une fille seule se faire agresser par trois pauvres types.
 
L’étudiante qui ne pleurnichait toujours pas de son sort et dont le calme implacable lui força un certain respect, commença à se lever lentement. Trois mecs contre une fille… c’était pathétique. Il haussa les épaules. Cela ne le concernait pas, il ne faisait même plus parti de l’académie, pourtant, il avait une furieuse envie d’intervenir. Pas pour jouer les justiciers, non… Après tout, il n’avait pas l’air d’un justicier, il avait suffisamment commis l’irréparable pour aller en Enfer, là où était la place de Fenrir.
 
A pas de loup, il se dirigea vers celui qui menait la danse et qui continuait de rire bêtement avec ses acolytes. Il lui saisit l’épaule sans ménagement. Surpris, il stoppa ses gloussements idiots pour se tourner vers lui. Il n’eut pas le temps de réagir que déjà Apollon lui murmura :
 
-        Ecoute, morveux, j’suis fatigué alors je vais pas répéter les choses deux fois. Va t’en prendre à quelqu’un de ta taille même si j’suis convaincu que t’as pas les couilles pour ça. Mais si j’te revois faire ça encore une fois, je t’arrache les yeux, je les bouffe et je t’éventre pour te sortir le peu de tripe que t’as dans le bide. Et si tu penses que je bluff, dis toi que j’en serais pas à mon premier méfaits.
 
Ses yeux dorés brillèrent de leurs éclats sauvages alors qu’un grondement peu humain s’échappait du plus profond de sa gorge. Il ouvrit également légèrement la bouche pour y laisser entre-voir ses canines longues et pointues.
 
Cette simple méthode d’intimidation sembla fonctionner, mais l’un d’eux leva la main pour le frapper, lorsqu’elle allait s’abattre sur lui, il l’attrapa à la volée, sans effort et se mit à la serrer si fort que l’autre se mit à hurler. Le troisième fit mine d’intervenir mais le leader l’en empêcha le regard noir, il recula et fit signe à ses alliés de faire de même avant de s’éloigner en marmonnant. Il vit avec mépris le mec se frotter piteusement son poignet broyé.
 
Quand le cas des trois gulus fut réglé, il se tourna vers la jeune fille. Il fut surpris de voir son regard assassin. Si ses yeux avaient été des revolvers, personne dans cette cour n’y aurais survécu. Et finalement, son intervention aurait été plutôt utile car si elle avait laissé évacuer sa colère, elle ce serait attirer de gros ennuis.
 
Mais tout de même… son inaction et son regard le troubla légèrement. Il ne lui demanda pas comment elle allait. Ce n’était pas un hypocrite : cela lui était plutôt égal. Il se rapprocha d'elle et attrapa la boite repas qui gisait au sol. Il ne restait plus grand chose de mangeable mais cela sentait très bon. Il tendit simplement ce qu'il en restait à la jeune inconnue pour qu'elle récupère la boite et ce qu'il restait de son repas de midi.
 
-        Ces gens t’embêtent souvent ? Pourquoi tu te laisses faire ? Lâcha t-il.
 
 

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L a jeune femme, toujours très calmement, sembla finalement ne pas vouloir être en reste et utilisa son pouvoir pour faire déguerpir une bonne fois pour toute cette bande de débile.
 
Hmm, pas mal. Elle aurait surement dû s’en sortir seule mais à quel prix ? Ces types ne valait pas la peine de se faire bannir de l’académie. Il avait bien failli ne pas terminer sa scolarité pour des bêtises comme celle-là à l’époque… Il avait fini par se canaliser et à se montrer plus malin !
 
Mais il était curieux. Pourquoi ces gens s’en prenait-il à cette fille ? Et surtout, pourquoi avait-elle si peu réagi ? la peur des représailles ? Non, surement pas.
 
Elle lui dit tout à fait calmement que ce n’était pas la première fois que les gens crachaient dans son dos mais bien la première fois que cela. Elle lui dit également que la prochaine fois, les types le regretteront d’avantage.
 
Apollon trouvait qu’elle se la jouait un peu. Après tout, sans vouloir lui manquer de respect plus que cela, elle ne devait pas avoir plus de 16 ans, elle n’était pas la seule à être doté de magie et… ils étaient trois. Sa facilité à maitrisé trois gamins étaient en outre tout à fait logique, son entrainement, ses connaissances et son expérience était supérieur aux leurs.
                    
Mais il n’était pas là pour débattre de ça avec une gamine. Apollon ne dit rien. Il ne savoir pas quoi répondre à cela. Après tout, il n’allait pas être désolé de son sort. Fort heureusement, la jeune fille enchaina.
 
Elle lui dit être surprise que quelqu’un soit intervenu et que c’était rare. Elle avoua ensuite n’être pas aimé des autres mais qu’elle s’en accommodait très bien.  En la regardant de haut en bas, il ne comprit pas du tout pourquoi. Une jeune demoiselle plutôt mignonne… mais alors peut être qu’il s’agissait de cette froideur qu’il ressentait tout de même en lui parlant qui effrayait les autres et incitait à la méchanceté gratuite ?
 
La suite de la phrase le fit doucement sourire alors qu’il haussait nonchalamment les épaules. Les conséquences de ses actes. Ah, trop drôle. Elle finit par poser un regard sur ce qui restait de son repas après un petit sourire et finit par demander qui il était… Il esquissa un sourire narquois.
 
Qui il était, importait peu. Un simple jeune homme de passage, elle l’aurait surement bien vite oublié. Il ne passait pas souvent à l’académie. A dire vrai, c’était la deuxième fois et pour la même raison : des affaires à ramener chez lui. Il n’aimait pas trop se déplacer de jour et préférait qu’on l’affecte à des missions nocturnes. Ses sens et sa vision nocturne très développer, faisait qu'on lui donnait souvent cette opportunité.

-        J’ai la possibilité d’agir alors je l’ai fait, c’est aussi bête que cela. Et ne vous en faites surtout pas pour les répercussions, je ne fais même plus parti de l’académie. Je suis militaire et j’peux t’assurer que mes supérieurs ont bien mieux à faire que de me tirer les oreilles parce que j’ai effrayé trois morveux.
 
Son boulot était très apprécié, il était courageux, apprenait assez vite, ne reculait pas devant un obstacle, ses sens surdéveloppés était un véritable atout et le fait d’être une arme vivante le rendait également très féroce. Il avait fini par trouver sa voie, alors qu’il se perdait à l’époque dans la violence.
 
Aujourd’hui, une part très bestiale de lui sommeillait sans jamais complètement disparaitre et faire le mal était quelques choses qu’il avait assimilé à la normalité. Mais il ne voulait pas devenir humain, entré dans cette société et se plier à chaque code qui n’était pas les siens.
 
-        Je me nomme Apollon, cela fait un peu moins d’un an que je ne suis plus étudient de l’académie, je venais récupérer quelques affaires… Et vous, qui êtes-vous ? Je doute que vous soyez une simple demoiselle en détresse.
 
 

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L a jeune femme semblait… partagé. Entre une sorte de reconnaissance à l’égard de son ainé et un coup dans son égaux de n’avoir pas gérer la situation toute seule et d’avoir l’air d’une demoiselle en détresse. Il ne put s’empêcher de sourire dédaigneux… mais compréhensif. A dire vrai, il aurait pété un câble si quelqu’un avait osé le défendre LUI le prince des ténèbres digne incarnation du Dieu Apollon et du loup démoniaque Fenrir.

Alors bon, il n’allait pas la blâmer de ne pas sauter de joie. Les princesses inactives, s’était passé de mode. Mais ce qu’il fallait qu’elle sache, c’est qu’il aurait fait cela pour un jeune garçon harcelé aussi. Il n’était pas un héro. Il ne voulait pas le devenir malgré que le rang de militaire l’ait presque instantanément catégorisé de la sorte.
 
Alors bon, quand elle lâcha ses premiers mots, il regretta aussitôt d’avoir dit qu’il était militaire. Il se contenta donc de grogner de mauvaise grâce. Comme il ne disait rien, la jeune fille dû s’apercevoir qu’elle devrait peut-être se présenter… même si au fond Apollon n’en avait pas grand-chose à faire…
 
Mais le nom de sa cadette lui évoqua bien des choses. Luna… la lune. Presque machinalement, il leva la tête alors que le soleil l’aveuglait de ses rayons bien trop lumineux. Cela ne réchauffa cependant absolument pas l’air.
 
Comme la conversation devenait platonique, la jeune fille lui demanda s’il n’allait pas voir ses profs. La question révéla un large sourire chez lui, dévoilant à nouveau ses canines de prédateurs. Ses profs… ils n’avaient pas été fichu de se mettre un peu à sa place et d’encourager ses efforts. Par contre, ils avaient eu la main facile sur les punitions, ben tiens !
 
Et ça ne l’avait pas empêché de réussir. Devenir militaire était compliqué. Ils avaient besoin de personne ayant les épaules nécessaires. Et il était dans son élément ! Bien plus que derrière une chaise et un bureau.
 
-        Oh. Non, en effet, je ne vais pas perdre mon temps avec ses incompétents qui ont eu leur diplôme dans une pochette surprise.
 
Oui bon, il exagérait surement mais sa propre expérience l’avait rendu totalement subjectif. Comme il voyait que la jeune fille avait la courtoisie de ne pas manger devant lui, il déclara:
 
-        Mais, mangez seulement, si j’ai faim, je m’trouverai bien un humain à dévorer en chemin. Sa propre blague le fit rigoler intérieurement, se rendant compte pourtant, qu’à l’époque, cela n’avait pas été qu’un simple gag… Très calmement, il sortit de sa poche ses éternels bâtons à la viande et en cala un entre ses crocs avant d’ajouter tout de même, je plaisante.
 
Non… parce que bon, il ne voulait pas passer directement pour un psychopathe. En réalité, il n’avait pas très faim. Les loups pouvaient tenir longtemps sans manger… mais quand ils mangeaient… c’était en grande quantité ! Toujours en mastiquant son bâtonnet, ses yeux ambrés toisèrent l’adolescente comme s’ils voulaient la sonder.
 
Cependant, vu l’air un peu… froid de la demoiselle, il ne put s’empêcher de la provoquer un peu sans être méchant.
 
-        Encore quelques années, Luna et vous deviendrez presque aussi forte et doué que moi. Ce jour-là vous pourrez vous mesurer à de bien plus grosse proie et avoir cette sensation irrésistible d’être invincible…
 
Il eut un rictus étrange. Ah, ça oui, c’est pour ça qu’il c’était engagé en temps que militaire. Il voulait exploiter ses compétences au maximum. Devenir encore plus fort. Se venger des humains qui lui barraient la route et parvenir à faire cohabiter Apollon et Fenrir…